30 ans pour la bourse internationale de pêche à Wanze : vers plus de respect des poissons
Du monde, samedi à Wanze, pour la 30e édition de la bourse internationale de pêche qui rassemblait des pêcheurs, toutes pratiques confondues.
Publié le 05-02-2023 à 16h06 - Mis à jour le 06-02-2023 à 09h58
:focal(544.5x370.5:554.5x360.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/4KMLXB2MDFEJLPB63L7XTV6ZYA.jpg)
Marcher dans l’eau de la rivière à contre-courant, dans les trous, sur les bosses, une journée entière, les pêcheurs à la mouche connaissent. Au club "Mehaigne Mouche", ils sont une quarantaine à la pratiquer chaque samedi dès que la législation le permet, du 18 mars au 30 septembre. En attendant, chaque premier week-end du mois de février, ils organisent une bourse internationale de matériel de pêche. Ici, toutes les pratiques de pêche sont représentées: la pêche au leurre, au coup, à l’anglaise, au toc. Chacun peut y trouver son compte. "C’est un moyen pour le club de se faire connaître, souligne Xavier Amand, le président, l’occasion aussi de trouver du matériel à bon prix."
Samedi, pour la trentième édition, ils étaient ainsi 350 à avoir rejoint la salle Jacques Brel de Wanze pour y dénicher canes, moulinets, livres ou même permis de pêche et… constater l’évolution des mentalités. Car au départ pratiquée pour se nourrir, la pêche a doucement bifurqué vers une pratique plus respectueuse du poisson, surtout chez les moucheurs. À favoriser donc, la pêche "no kill" avec des mouches sans ardillon (la contre-pointe placée sur l’hameçon qui l’empêche de se décrocher). En clair, quand le poisson est pêché, il est de suite relâché dans la rivière. Cette pratique qui vise à protéger les poissons est aussi favorisée pour permettre à chacun de prendre les cinq poissons – des truites – par jour et par pêcheur autorisés. "Cette année, une soixantaine de permis de pêche ont été délivrés, imaginez si tout le monde pêchait les cinq poissons sans les relâcher !" Sur notre commune, il existe de nombreux parcours "no kill", le long de la Mehaigne notamment.
Si cette pratique devient de plus en plus appliquée, il reste encore du chemin pour que chaque pêcheur y soit sensible. "Ceux qui ne le pratiquent pas le devraient, insiste André Ruisseaux, moucheur, mais ce n’est pas facile de changer les mentalités: il faut que le pêcheur remette le poisson à l’eau et accepte de le voir partir plutôt que de le mettre dans sa sacoche pour le manger ensuite."
Le plaisir de la pêche n’en est pas pour autant réduit avec le côté sportif qui y est associé ainsi que l’amour de la nature. "C’est essentiel pour pêcher sinon, on ne va pas s’intéresser aux poissons, aux insectes, aux rivières", conclut Xavier Amand.