René a tué son bichon maltais d’adoption: il va devoir quitter la résidence-service à Wanze
Un septuagénaire, vivant dans une résidence-service, a tué un bichon maltais qu’il venait de recevoir en cadeau. Il va devoir quitter son lieu de vie.
Publié le 25-01-2023 à 18h20
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L’histoire était belle, mais elle a rapidement viré au drame. Dans la nuit de lundi à mardi, René, qui vit à la résidence-service Les Avelines à Wanze, a égorgé le bichon maltais qu’il venait de recevoir, quelques heures plus tôt en cadeau. Le septuagénaire n’aurait pas supporté les aboiements de son nouvel animal de compagnie qui, très gravement blessé, a dû être euthanasié.
Pourtant, c’est le résident lui-même qui avait ardemment souhaité un nouveau chien. Il avait expliqué se sentir terriblement seul depuis le décès inopiné il y a quelques mois de son chien Bouba (10 ans). Une tristesse qu’il avait voulu partager il y a une semaine dans les colonnes de La Meuse.
Touchée par son témoignage, une famille de Colfontaine avait alors décidé de confier au septuagénaire son bichon maltais de quatre ans.
Ce lundi, Anaïs et Matthias, après avoir avalé 100 km pour rejoindre la résidence wanzoise qui dépend du CHRH, ont donc présenté Pantoufle au septuagénaire. La rencontre s’est fort logiquement déroulée dans la bonne humeur, René remerciant chaleureusement les donateurs. Après avoir réglé les formalités administratives, le couple a repris la route du Hainaut, en espérant recevoir de temps en temps des nouvelles. C’est en passant un coup de fil le lendemain matin pour savoir comment s’était déroulée la première nuit qu’Anaïs et Mathias ont appris l’horreur. René a ainsi expliqué aux anciens propriétaires qu’il avait tué l’animal.
De 8 jours à 3 ans d’emprisonnement
Prévenue de l’accident par la direction de l’établissement qui n’a rien à se reprocher dans cette affaire, la police de la zone Meuse-Hesbaye s’est rendue sur place pour constater les faits. Elle a rédigé un procès-verbal qui doit être transmis au parquet de Liège. Celui-ci pourrait poursuivre le septuagénaire. S’il est cité à comparaître devant le tribunal correctionnel, René, qui était bien en possession d’un permis de détention d’un animal, risque de 8 jours à 3 ans d’emprisonnement, et une amende allant de 100 € à un million€.
De son côté, le CHRH ne compte pas en rester là. "Nous allons mettre fin à la convention de résidence entre les deux parties, précise Jean-François Ronveaux, directeur du Centre Hospitalier Régional de Huy. Nous sommes à la recherche d’une solution, car il n’est pas question que ce résident se retrouve à la rue. Mais il est clair que ces faits ont provoqué un certain émoi auprès du personnel et des autres résidents."
Après avoir subi un examen psychiatrique dans la journée de mardi, René a réintégré la résidence. "On le voyait déjà très peu auparavant, confie cette résidente, sous couvert de l’anonymat. Il est préférable qu’il reste dans sa chambre car il pourrait se faire lyncher. On ne tue pas un chien comme ça !"