D’Éghezée à Wanze, au chevet de la Mehaigne
Les Communes et différents organismes créent un sous-comité technique pour analyser et répondre aux débordements de la Mehaigne.
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/YXHC2BW7VBGS7PYYRFO2S3ICFE.jpg)
- Publié le 10-05-2022 à 06h00
- Mis à jour le 10-05-2022 à 09h24
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/G5A35F3P4VF5LOJSJ6SMYQI7EA.jpg)
Quand elle est de mauvaise humeur, il n’est pas rare que la Mehaigne se lève du pied gauche pour sortir de son lit. On pense, bien entendu, aux inondations de juillet dernier mais pas que…
D’Éghezée (où la rivière commence à avoir un certain débit après avoir pris sa source à La Bruyère) jusqu’à Wanze où elle se jette dans la Meuse, dans les différentes communes traversées, on réfléchit à des actions qui pourraient tempérer les humeurs de la rivière.
Le problème, c’est que les acteurs et les pouvoirs décisionnels qui s’en occupent sont multiples et peu coordonnés. "Il y a le contrat de rivière Meuse Aval, les voies navigables, le département qui s’occupe du remembrement, les Provinces, les Communes… Il y a tellement d’intervenants que c’est compliqué de savoir qui fait quoi, note le bourgmestre de Hannut, Manu Douette . Il y a même des services qui font parfois le même travail sans se concerter."
Analyser avant d’agir
C’est pour y voir plus clair et agir concrètement que, à l’initiative des bourgmestres, un sous-comité technique de la Mehaigne vient d’être créé. Son rôle sera de se pencher de manière globale sur les problèmes d’inondation liés à cette rivière et d’y remédier via des aménagements subsidiés par la Région. "On songe notamment à la création de zones d’immersion temporaire, note Manu Douette. Ou encore de retravailler l’embouchure de la Mehaigne à Wanze pour qu’elle soit davantage dans le sens du courant de la Meuse. Mais il faut d’abord vérifier si ces actions auront comme implications ailleurs."
Avant de passer aux actions, c’est donc d’abord un long travail d’analyse qui est prévu avec notamment un topo bathymétrique sur le lit de la rivière et une modélisation hydrologique.
Un travail plus que nécessaire quand on sait que les précédentes études hydrologiques sur la Mehaigne datent de 2001 et qu’elles se basaient sur des mesures qui remontent à 1960. Depuis, on se doute que la rivière hesbignonne a changé de visage et parfois d’humeur.