La costumière wanzoise Pascaline Chavanne aux César: «Elle n’a jamais baissé les bras», confie sa maman
La costumière Pascaline Chavanne, Wanzoise d’origine, était nominée hier soir aux César pour «Été 85» d’Ozon. Sans décrocher la statuette. Sa maman, Jeanine Dawance, qui habite toujours à Wanze, ne cache pas la fierté du parcours de sa fille qui au départ, se prédestinait scénariste. «Elle est courageuse. Elle n’a jamais baissé les bras.»
Publié le 12-03-2021 à 18h25
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Hier soir, lors des César 2021 du cinéma français, la costumière Pascaline Chavanne était toute proche de décrocher son troisième César. Elle était en effet nominée dans la catégorie «Meilleurs costumes» pour le film Été 85 de François Ozon, avec qui elle collabore très régulièrement. Mais la statuette en bronze n'a finalement pas été mise entre ses mains. Qu'importe finalement. La reconnaissance est déjà là. Originaire de Wanze mais vivant depuis de très nombreuses années à Paris, la cheffe costumière est coutumière de la cérémonie. Elle a déjà été nominée… neuf fois et a remporté deux César, pour «Renoir» le film de Gilles Bourdos, en 2014 et pour «J'accuse» en 2020, de Roman Polanski. Pour cette 46e cérémonie, présidée par Roschdy Zem et animée par Marina Foïs, Pascaline Chavanne était en lice avec quatre autres «collègues» plébiscités pour les films Adieu les cons, La Bonne épouse, Les Choses qu'on dit, les choses qu'on fait et De Gaulle. Bien que la cérémonie s'est déroulée à L'Olympia, sous stricte surveillance sanitaire, elle a assisté à l'événement, faisant partie du public restreint, à savoir les 200 nominés.
Sa maman: «Elle n’a jamais baissé les bras»
La maman de Pascaline Chavanne, Jeanine Dawance, habite toujours à Wanze, une commune qui n'a jamais oublié son étoile montante. Sa maman n'a pas manqué la cérémonie des césars, vendredi soir, qu'elle a suivie en direct depuis chez une amie, «pour partager ce moment».
Comme la costumière, la maman préfère la discrétion au coup de projecteur. Mais elle ne cache pas son admiration et sa fierté pour le travail de sa fille. «Elle est courageuse. Dans le cinéma, dans son univers, quand on tourne un film, on n'a jamais fini journée. Et elle n'a jamais baissé les bras. C'est une véritable passionnée pour qui le moteur n'est ni la célébrité, ni les coups d'éclat, ni le carriérisme, mais le souci du travail bien fait. Elle aime rester dans l'ombre et profiter dès qu'elle peut de l'essentiel: sa famille, son cocon.»
Pascaline a quitté le nid parental il y a bien longtemps. «Elle est partie à Paris pour suivre un perfectionnement dans les costumes. Et elle n'est jamais revenue. Elle a eu un coup de chance, elle a fait les bonnes rencontres et tout s'est enchaîné. Sa vie est ailleurs depuis longtemps.»
Mais la costumière aime revenir régulièrement en terre wanzoise. «Elle visite sa famille. Elle a encore pas mal d'attaches ici, de bonnes connaissances. Avec le Covid, c'est devenu compliqué évidemment.» Jeanine Dawance a vu tous les films de sa fille, avec un coup de cœur particulier pour ceux, très nombreux, tournés avec François Ozon ainsi que pour Chocolat avec Omar Sy, de Roschdy Zem. «Et quand je regarde un film, j'analyse tous les costumes, je ne peux m'en empêcher…»