Une mise à l’arrêt jusqu’en janvier

Jean-François Hannosset, qu’est-ce qui a motivé cette décision?

La sécurité de tous: joueurs, staff, arbitres ou spectateurs. Je travaille comme actuaire. J’établis des statistiques sur la surmortalité des gens et ses causes, dont le Covid, pour la Banque nationale et le gouvernement. On ne peut pas prendre de risque pour le moment. Il faut aussi suivre les injonctions imposées par les différentes instances gouvernementales. Nous avons négocié le maintien des rencontres pour les moins de 12 ans et concernant le sport professionnel comme la BeneLeague, nous avons un consensus avec le volley-ball et le basket-ball: en novembre, on recommence ou pas ensemble.

On peut le comprendre pour les professionnels mais pour les amateurs, c’est très difficile à accepter surtout financièrement: pas de rentrée et des frais qui restent présents.

Je vous retourne la question: mettre en balance les rentrées et la vie de quelqu’un, que faire? On sait que c’est le flou pour les buvettes. Elles restent la source financière principale mais, sérieusement, comme si on allait faire des rentrées en 45 minutes! Les clubs vont mal et ont mal. Moi, je me consacre à faire du lobby auprès des communes pour qu’elles aident les clubs. Il faut supprimer les frais de location, de chauffage, d’électricité tout en permettant aux équipes de s’entraîner.

Le gouvernement a annoncé une aide de 3 000 000€ aux fédérations sportives.

Ce sera à peine 1% pour le handball. Nous sommes un sport mineur. En gros 4 000 adeptes pour 100 000 au foot. On donnera quoi? C’est vraiment anecdotique…