Trois plaques commémoratives à la mémoire des Verlainois, Justes parmi les Nations
À l’occasion des commémorations du 8 mai, des plaques à la mémoire des Verlainois, Justes parmi les Nations, ont été inaugurées devant les domiciles de ceux-ci, en présence de descendants des enfants cachés et du grand rabbin de Belgique.
Publié le 09-05-2023 à 09h21 - Mis à jour le 09-05-2023 à 09h22
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"Pour nous, la vraie liberté consiste dans l’engagement en faveur d’autrui ; la compassion vis-à-vis de celui qui se trouve dans la détresse et à qui on peut apporter aide et soulagement…" Les paroles du grand rabbin de Belgique, Albert Guigui, ont résonné avec force et marqué les commémorations de la Libération du 8 mai, à Verlaine.
Justes de Verlaine
Au-delà de l’hommage rendu aux combattants des deux guerres qui ont sacrifié leur vie pour nos libertés, la Commune de Verlaine et le comité culturel ont voulu concrétiser leur reconnaissance aux Verlainois Justes parmi les Nations honorés le 11 septembre 2022. La plaque commémorative de l’espace qui leur est dédié, sur la petite place de Seraing-le-Château, rappelle désormais les trois autres plaques placées chacune devant les maisons de ces familles qui ont sauvé des enfants Juifs. "Un des plus beaux éloges décernés à un mortel par la Bible est de dire que c’est un homme juste, qu’il est de ceux qui recherchent la justice et la poursuivent. Les hommes et les femmes dont nous nous souvenons étaient de ces justes. C’est pourquoi leur souvenir restera vivant car nous lisons dans le Talmud que les Justes, après leur mort, continuent d’exister dans les pensées et dans les cœurs, poursuit le grand rabbin. Le devoir de mémoire perpétue leur vie. Il nous incombe aujourd’hui, si nous voulons respecter leur mémoire, de suivre la voie qu’ils nous ont tracée. Nous avons le devoir d’être la mémoire vivante et le vivant monument de notre peuple et de tous ceux qui, comme les héros que nous honorons, ont mis leur vie en péril pour lutter contre la sauvegarde de la liberté et de la dignité humaine, sans discrimination".
Cet hommage appuyé, Verlaine l’avait déjà marqué d’une pierre. Il l’est désormais par ces plaques au nom des familles de l’abbé Auguste Doyen, de la Comtesse Édouard de Liedekerke ainsi que de la famille Pirotte-Nicolay.
Si le grand rabbin insiste sur "le refus d’oublier", il évoque les récidives et la banalisation de l’histoire. Pour délivrer un message d’espoir relayé par les enfants de ces Juifs persécutés et sauvés. "N’oubliez pas". Jamais ! Les plaques commémoratives deviennent "des signes de vie". Elles appartiennent à l’espace urbain du village. "Pour regarder chaque citoyen et lui parler…"