Vent de révolte chez les Condrusiens
Ils étaient une centaine à être venus pour entendre le Collectif du Condroz exposer son point de vue sur le cadre éolien.
Publié le 12-10-2013 à 06h00
Personne n’en veut!
L'exposé était bien ficelé. Structure, témoignages, vidéos et sérieux: pendant plus d'une heure, le Collectif du Condroz a démontré point par point au public l'effet néfaste de ces éoliennes dans leur vie quotidienne et invite tout le monde à répondre à cette fameuse enquête publique jusqu'au 30 octobre. «Nous avons prévu des exemples de lettre, pour aider ceux qui le veulent», explique Stéphane Van Der Stegen, porte-parole du collectif.
Ils étaient une centaine, des sept communes concernées, à écouter attentivement les explications prouvant par A +B que le projet n'était pas clair, que le coût financier allait être élevé pour le contribuable, que l'impact sur la santé promettait d'être désastreux, tout comme l'évaluation des biens immobiliers post-construction. «Mobilisons-nous, après, ce sera trop tard!»
Sur un écran à droite de la scène tournaient en boucle également des dias rappelant le nombre d'éoliennes prévues dans chaque commune ainsi que les risques dont on ne parle pas: chutes d'éoliennes, bris de pale, incendies, blocs de glaces… Pour rajouter le sonore à ces images: le témoignage indigné d'un habitant de Bourcy, dont l'habitation se trouve à 700 mètres d'une éolienne. Puis la prise de parole d'une dame de Waimes. «Cela fait trois ans qu'une éolienne de 150 mètres a été placée à 1 km et demi de chez moi. Dès que le vent d'ouest souffle – c'est-à-dire le vent dominant en Wallonie -, je suis réveillée par les bruits des pales, même avec des boules Quies et la fenêtre fermée!»
Les réactions et les questions s'enchaînent dans l'assemblée. «Si j'ai acheté ma maison dans le Condroz, c'est pour être tranquille!», tonne un citoyen. «Alors, répondez à l'enquête publique!», conclut le porte-parole du collectif.
S.J.