Charly Dodet, en romancier confirmé
Charly Dodet, ex-chef d’édition de L’Avenir Huy-Waremme, sort son troisième roman. Il sera à Tinlot ce soir pour le présenter.
Publié le 17-05-2013 à 06h00
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Rencontre.
Charly Dodet sera ce soir à Tinlot, aux Rendez-vous du livre, dès 20h. Rencontre avec un écrivain régional qui vient de sortir son troisième roman.
Charly Dodet, qu’est-ce qui vous fait écrire ?
La joie de ne pas m’arrêter de le faire. Passionné quand j’écrivais au quotidien, je tentais de cerner la réalité. Aujourd’hui retraité, je tente de créer des histoires qui pourraient être réelles.
Le journaliste se retrouve donc dans l’écrivain…
Beaucoup de journalistes sont écrivains ou le sont devenus. Pas tous romanciers mais les deux fonctions sont somme toute assez proches et, pour ma part, il est clair qu’un certain nombre de choses enfouies en moi pendant ma carrière journalistique ressortent ou rejaillissent aujourd’hui dans mes romans, sans doute poussées par mon inconscient.
La fiction vous passionnerait-elle?
Quand ce n’est pas de la pure fiction. Par respect du lecteur, elle doit être plausible. Sans le fait divers fictif mais plausible d’un très dramatique accident de voiture qui change le destin d’un homme et le conduit malgré lui à une tranche de vie inattendue, Ton parfum sur le tarmac n’aurait jamais vu le jour. Mais de semblables faits divers et des aventures du même ordre pourraient fort bien s’enchaîner dans la vie réelle.
Ce roman bascule entre Liège, le Québec et le Maghreb. Pays de connaissance ?
Liège évidemment ; le Québec car j’y ai beaucoup séjourné avec des amis ; le Maroc, la Tunisie, l’Algérie en partie comme le désert traversé par le héros. Pour l’Afrique du Nord, j’ai aussi eu recours à une personne ressource sûre très au courant des traditions et attitudes culturelles locales. Sans lui, par exemple, je n’aurais pu évoquer la cuisine berbère…
Touaregs et Sahraouis ne vous laissent pas indifférents.
Les premiers, c’est comme pour l’avocat Bernard Tournier dans le livre. Pas très sympathiques au premier abord, ils me sont apparus de plus en plus dignes d’intérêt. Quant aux autres, le récit prend position. J’avais rencontré leurs représentants qui avaient été reçus à Huy il y a 30 ou 40 ans. Ils me laissaient perplexe mais aujourd’hui, quelles que soient les impressions qu’ait laissées le front Polisario, pas question d’ignorer le calvaire des gens qui vivent depuis des décennies dans des villages de toile. J’ai d’ailleurs écrit sur un fond d’actualité qui m’a par la suite un peu rattrapé.
Ce qui arrive à ce Bernard Tournier, c’est quand même incroyable.
Incroyable mais vraisemblable. Victime d’une astuce de trafiquants, c’est bien malgré lui qu’il est poussé à ce qui lui arrive. Au fond du trou, injustement traqué, il s’accroche et survit, au proche comme au figuré, sur des sables mouvants. Avant de finalement s’en sortir, il y prend conscience de bien des choses. ¦
Ce vendredi soir à Tinlot à l’espace intergénérationnel de Malplaquaye, l’auteur sera reçu par André Dumont qui y préside un comité culturel. Entrée libre. Infos au 0497 760766.