JWRC: Loïc Dumont et le périple Sarde
Troisième manche de leur programme international, le Rallye de Sardaigne n'a fait aucun cadeau à Tom Rensonnet et son copilote Oleyen Loïc Dumont.
- Publié le 07-06-2023 à 14h52
- Mis à jour le 07-06-2023 à 14h53
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Il s'annonçait comme un rallye difficile, ils ne s'attendaient certainement pas à ça. Pour leurs débuts sur la terre ensemble, Tom Rensonnet et Loïc Dumont, le duo belge du Junior WRC, sont passés par de nombreuses émotions en terres sardes, en Italie, le week-end dernier.
"On n’a pas eu le souvenir ensoleillé et chaud qu'on pouvait en espérer", avoue l'Oleyen à son retour en Belgique. Pourtant, dès le jeudi, le rythme était bon pour le pilote qui découvrait la conduite sur la terre. "Tom effectuait en effet ses premiers mètres sur la terre au Shakedown car notre rallye test a été annulé avec les grosses pluies, et j'ai été agréablement surpris, notamment dans la première spéciale. On signe un temps assez proche des premiers, c'est vraiment pas mal. Le vendredi, c'était également une belle journée, si on ne compte pas les crevaisons évidemment. J'ai été positivement étonné par son approche de la course, il a été malin et faisait des temps vraiment corrects. On n’était pas proches, mais je pensais vraiment qu'on serait plus loin."
Seulement, le passage tardif des Ford Fiesta Rally3 en spéciale impliquait un état de la route plutôt médiocre. "Dans la longue spéciale de Monte Lerno, totalisant près de 50 kilomètres, tout le JWRC a crevé au moins une roue dans les ornières. On a donc dû, pour la première fois, changer une roue ensemble en spéciale. Si on avait déjà répété l'exercice, c'est toujours plus compliqué une fois dans le fait accompli, tout ne se passe jamais comme on le souhaiterait."
Dans le second passage, en fin de journée, rebelote pour les jeunes du RACB National Team. "Avec le passage de toutes les voitures nous précédant, les ornières étaient très marquées, très creusées. Après cinq kilomètres, le choc avec une pierre a provoqué l'activation de l'extincteur dans l'habitacle. Il a alors fallu rester concentré malgré l'odeur, et les yeux qui piquent, fenêtres ouvertes." Plus loin, Ils ont été plusieurs équipages à crever au côté droit dans la même ornière. "Comme la route est très étroite, il n'y avait pas beaucoup d'endroits pour s'arrêter en spéciale, et les premiers que nous avons rencontrés avaient déjà un concurrent occupé au changement de la roue. C'était très frustrant, mais assez cocasse en même temps. Une fois notre roue avant droite changée, nous nous sommes aperçus que nous étions crevés à l'arrière droit également."
Après le soleil, le déluge
Samedi, c'est un rallye totalement différent qui a commencé pour les concurrents. Comme depuis quelques semaines, la pluie s'est encore abattue sur l'île italienne et n'a pas fait de cadeaux aux concurrents. Alors quatrièmes, Tom et Loïc n'étaient pas dedans. "On n’a pas su trouver le rythme comme la veille sous des vraies"draches"à la belge. On était plus loin, l'écart au kilomètre était de plus en plus élevé, alors que ça aurait dû être l'inverse"explique Loïc Dumont.
Hélas, les deux comparses ne verront pas l'arrivée de la journée. Leur Fiesta Rally3 s'est retrouvée bloquée dans la 14e spéciale, sous des conditions dantesques. "On est parti en aquaplaning et on a tapé un arbre. Pas vite, car la carrosserie était presque intacte, mais suffisamment pour coincer la voiture dans un petit contrebas. Ce qui était encore plus frustrant, c'est que Laurent Pellier, alors troisième, a abandonné 200m après nous, on aurait donc pu hériter de son malheur."
Dimanche, alors qu’ils sont repartis en SuperRallye, le rythme n'y était pas. "Ce n’était vraiment pas bon, l'écart au kilomètre était vraiment grand, et la pluie n’a pas été favorable. Quand on repart comme ça, la motivation n'est plus la même, on ne sent plus le besoin de pousser. On a donc juste fini pour engranger les kilomètres."
Prochaine manche pour l'équipage, l'Estonie. "Un rallye qui va encore être compliqué et atypique, car il est vite. Il faudra tout découvrir une fois de plus. Personnellement, j'attends surtout la Grèce ou je pense, si on fait une course intelligente, qu’on peut faire quelque chose de bien, même si ce sera encore une fois très spécifique et très compliqué. Il faudra être économe, et montrer de quoi on est capables, car si on sera toujours les moins expérimentés, on aura tout de même deux rallyes terre dans les jambes."