Nage en eau libre - "Le travail paye": Camille Henveaux et Maxime Courtois brillent à Séville et rêvent de l'Euro
En vue de l’Euro, les deux nageurs étaient alignés aux championnats d’Espagne. Et ils s’y sont illustrés.
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- Publié le 04-06-2023 à 17h11
- Mis à jour le 04-06-2023 à 17h12
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Au milieu de très nombreux locaux, Camille Henveaux et Maxime Courtois ont porté haut les couleurs de la Belgique ce vendredi matin lors des championnats d’Espagne de nage en eau libre. La première citée s’est offert une superbe deuxième place tandis que le second a décroché ni plus ni moins que la première place. De sacrées performances qui devraient permettre aux deux représentants de Liège Natation de se qualifier pour l’Euro grec qui se déroulera dans un peu moins de trois mois. Entretien avec deux futurs grands de la natation belge à leur retour dans notre pays.
Camille, Maxime, comment vous sentiez-vous à l’aube de cette course particulière, vous qui n’avez pas l’habitude d’évoluer dans un milieu naturel ?
Camille Henveaux: J’étais un peu stressée parce que la distance était longue (NDLR: 7.5km) et que c’est une course difficile. Cela peut très bien se passer comme très mal. J’avais juste envie de bien m’amuser. Mais une fois la routine pré-course passée, j’étais plus détendue. Je ne me mettais pas de pression pour le temps ou la place.
Maxime Courtois : Moi, je n’étais pas du tout stressé. J’avais juste envie de bien faire car je savais que j’étais en forme, j’avais confiance en moi. Et puis, j’ai déjà disputé deux Euros donc je sais comment cela se passe.
On sait que les départs sont souvent agités et vous ne possédez pas les plus grands gabarits. Vous avez réussi à vous faire une place ?
C.H.: Je n’ai pas pris un très bon départ. J’avais ciblé une concurrente à suivre mais, avec ses coéquipières, elle a créé un groupe en fonçant dans les gens. C’était un peu violent (rires). Et je me suis retrouvée derrière. Et, finalement, j’ai loupé le premier groupe et me suis retrouvée dans un autre groupe avec quatre filles.
M.C. : Je me suis mis à côté de l’autre représentant belge histoire qu’on se protège un peu l’un l’autre. Oui, il y a eu quelques coups mais j’ai bien géré et je me suis directement retrouvé dans les premières positions. J’ai vu, à la première bouée, que j’étais bien.
Arrive-t-on à se situer dans la course en plein effort ?
C.H.: La particularité, ici, c’est que les participants du 10 et du 7.5km démarraient en même temps. Je savais donc que j’étais dans le Top 10, mais je ne savais pas qui était dans quelle catégorie. Même si cela reste stratégique, j’ai préféré me concentrer sur ma course et rester avec le meilleur groupe possible. Après, dans le dernier tour, le rythme a ralenti et je me suis échappée.
M.C.: Je savais simplement que je devais suivre les concurrents du 10 kilomètres pour être bien placé. Mais, honnêtement, comme le dit Camille, on ne savait pas qui participait à quelle distance.
Quand prenez-vous conscience que vous êtes en train de forger un superbe résultat ?
C.H.: L’année dernière, j’avais terminé cinquième mais j’étais dans la première année de ma catégorie. Et quand j’ai vu que j’avais lâché dans filles qui étaient dans le Top 5 l’an passé, je me suis dit que j’étais bien. Mais j’ai appris ma deuxième place à l’arrivée, quand je suis sortie de l’eau. Il y avait un peu d’étonnement. Ce n’est pas tellement la position dont j’étais contente. J’étais simplement heureuse car je me suis bien amusée. J’ai nagé une course comme je l’aime avec un bon dernier tour, pas de coup de mou et des ravitaillements réussis. J’ai nagé intelligemment. J’ai vraiment apprécié cette course.
M.C.: À l’approche de la fin de la course, les nageurs du 10 kilomètres sont repartis pour un tour alors que nous, on devait se diriger vers l’arrivée. Et là, j’ai vu qu’il n’y avait plus qu’un concurrent à mes pieds et personne devant. J’ai emmené un gros rythme pour essayer de le lâcher et j’ai tenu jusqu’à l’arrivée. Là, j’ai su que je l’emportais, c’était clair. Franchement, je suis très content car c’est la troisième fois que je participe à ces championnats d’Espagne et je n’avais jamais terminé sur le podium. Je suis en pleine progression, cela veut dire que le travail paye.
Vous considérez-vous comme vice-championne et champion d’Espagne ?
C.H. : C’est difficile à dire. En Belgique, en tant qu’étranger, on ne reçoit aucun titre. Mais, en Espagne, la nationalité ne compte pas. C’est assez chouette car c’est le meilleur qui gagne. La seule chose que je me dis, c’est que, vu que l’Espagne est une bonne nation en eau livre, cela veut dire que je me situe dans le Top 10 européen. C’est vraiment bien.
M.C.: Tout ce que je sais, c’est que j’ai obtenu la première place. Mais je ne sais pas si le titre sert à grand-chose. J’y allais plus dans l’optique de me situer par rapport à d’autres nageurs et de décrocher un ticket pour les championnats d’Europe.
Justement, vos bons résultats devraient vous ouvrir les portes de l’Euro qui se déroule en Grèce fin septmbre-début octobre. Quand saurez-vous si vous êtes qualifiés ou pas ?
C.H. : Une commission de sélection doit se réunir. Et chaque cas sera discuté. Mais, normalement, je serai à l’Euro, il y a 99% de chances. Les coachs ont l’air contents mais ce n’est pas à eux de décider.
M.C. : Je pense y être oui, il y a de grandes chances. L’année dernière, j’avais été moins bien classé et j’étais allé à l’Euro, donc…