Tout juste parti du siège de président, David Bemelmans l'assure: "J’ai tenu mes promesses dans mes engagements avec Hannut"
David Bemelmans, celui qui est désormais l’ex-président de Hannut, revient sur la fin de saison compliquée en interne.
- Publié le 02-06-2023 à 20h10
- Mis à jour le 02-06-2023 à 20h22
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Il aura attendu avant de s’exprimer sur sa vision des choses. Mais alors qu’il n’est officiellement plus président de Hannut depuis ce 1er juin, David Bemelmans sort du bois. Et donne sa version de la vérité. On le sait: Hannut vit une situation particulière ces derniers mois, entre résultats sportifs probants et perturbations financières. "On n’a en effet reçu aucune trace de nos défraiements depuis janvier " assurent en chœur Kevin Cossalter et Hassan Ouchan, deux des joueurs du noyau qui accompagnent leur ex-président à une taverne où le trio a pris place.
David Bemelmans l’assure: il a tenu tous ses engagements depuis qu’il est arrivé au club il y a trois saisons. "Je ne dois rien à personne, certifie-t-il. J’ai assuré tout ce que j’avais prévu, y compris mes petits extras. Les nouveaux dirigeants peuvent dire ce qu’ils veulent, je vous garantis que c’est faux (NDLR: on a eu copie des versements dont Bemelmans parle). Mais figurez-vous que j’attends toujours les comptes relatifs à la clôture de la sason 2021-2022. Elle était prévue pour décembre 2022. Je n’ai jamais rien eu depuis. J’ai d’ailleurs envoyé une mise en demeure à Vincent, le comptable de l’asbl, pour lui signaler à l’époque… On avait aussi des comptes à rendre à la Commune. "
Et sans trop rentrer dans les détails financiers qui relèvent de la popote interne, le Hannutois s’explique assez clairement. "Quand je suis arrivé, le budget était assez conséquent, assure-t-il. Moi, je venais en complément de la chose. J’ai versé ce que je devais. Mais, très vite, on m’a dit qu’il ne restait quasiment rien sur le compte alors que je venais de faire des versements sur ce compte. J’étais alors dans une colère folle parce que je ne comprenais pas où était passé cet argent. Puis, les nouveaux dirigeants m’ont dit qu’ils l’avaient pris pour payer les factures énergétiques. Moi, je veux bien mais je ne pouvais pas avoir le détail des opérations vu que je n’ai pas accès au compte. J’ai refusé la chose car je n’avais pas envie de connaître ce que j’avais connu à Strée jadis. Je comprends qu’avant de payer les joueurs, on doit aussi payer les charges. Mais ce n’était pas le deal prévu, pas du tout. J’ai une parole et je ne voulais pas la mettre à l’envers aux joueurs. Le souci, c’est que les charges liées à l’énergie ont effectivement explosé. Avant, on payait quelque chose comme 2000€/mois pour ces dépenses. Là, on est passé à quasiment le double. Ce qui est vrai aussi, c’est qu’en un an, les rentrées à la buvette ont chuté. Quelque chose comme 25% en moins, ce qui n’est pas rien. Mais mon épouse a gratté une prime de 15.000€ liée à l’énergie juste avant qu’on ne quitte le club. Ce susbide devrait arriver à la fin du trimestre en plus d’un autre de 3500€ pour le matériel sportif. En attendant, on a utilisé ma contribution pour autre chose que ce qui était prévu à la base, à savoir le défraiement des joueurs. Et, ça, désolé, mais ce n’est pas correct. Surtout que jusqu’à ce 1er juin 2023, le président, c’était moi et c’était à moi à prendre les décisions en rapport avec les besoins."
L’ex-président ne tire cependant pas à boulets rouges sur la nouvelle direction. "Ce n’est ni mon genre, ni mon but, assure-t-il. Je pense que Christophe Sinistri est un brave gars mais il se fait un peu bourrer le crâne par d’autres. On m’a poussé à mettre Manu Christiaens dehors. Mais ça a cristallisé certaines rancœurs dans le club dont j’ai été victime. Plus j’y pense, et plus je me dis que tout ça était bel et bien prémédité. Dès décembre, les nouveaux dirigeants ont assuré qu’ils ne payeraient plus les joueurs, sauf ceux qui restaient. Vont-ils être payés ? Je ne sais pas, mais je n’y crois pas. Cela dit, j’espère me tromper. Je ne suis pas inquiet quand même pour l’avenir de Hannut. Il ne faut quand même pas aller jusque-là. Mais, oui, je me pose des questions quant à la suite. Et je lance les paris avec vous: dans les deux ans, le prochain président sera Dominique Christiaens. C’est tellement évident que ça va se passer ainsi…"