"Je vis un rêve": l'Amaytois Arnaud Dony peut être sacré champion de Belgique avec l'Union ce dimanche
Actif à l’Union depuis cette saison, l’Amaytois Arnaud Dony évoque la fin du championnat. Avec une dernière rencontre qui s’annonce palpitante.
- Publié le 30-05-2023 à 18h21
- Mis à jour le 01-06-2023 à 21h59
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Qu’elle s’annonce explosive la dernière journée des Champions Playoffs en D1A! À nonante minutes de la fin de cette cuvée 2022-2023, ils sont encore trois à pouvoir décrocher le titre de champion de Belgique. Le suspense sera donc haletant pour l’Antwerp, Genk et l’Union Saint-Gilloise. Une dernière rencontre forcément particulière pour l’Amaytois Arnaud Dony. Actif depuis une saison chez les Unionistes, le joueur de dix-neuf ans "vit un rêve éveillé." Interview.
Arnaud Dony, dimanche dernier à l’Antwerp, l’Union a privé les Anversois du titre. Comment avez-vous vécu cette rencontre au sommet?
J’étais en tribunes et ce fut un moment incroyable. On n’avait pas envie de voir l’Antwerp célébrer sous nos yeux, comme ce fut le cas en Coupe de Belgique. Mentalement, on a pris le dessus.
Mais vous n’avez toujours pas votre sort entre les mains.
En effet et il ne faut pas l’oublier. Dimanche, ça s’annonce très intense. Personnellement, je n’ai jamais connu un tel suspens en D1 en Belgique. Pour nous, il ne faudra pas calculer car il manque toujours un trophée...
Cette saison, vous comptabilisez 84 minutes de temps de jeu en championnat. N’est-ce pas un regret d’avoir quitté Saint-Trond?
Absolument pas! Je n’ai pas le moindre regret car l’Union avait été honnête avec moi quand je me suis engagé ici. Je savais que la première saison serait une année d’apprentissage. Et c’est ce qui s’est passé. Il ne faut pas oublier que la saison dernière, je n’ai été que trois fois titulaire. Je me dois d’être patient. En signant dans l’un des meilleurs clubs de Belgique, je savais dans quoi je m’embarquais.
Même sans jouer, vous avez emmagasiné énormément d’expérience grâce au fabuleux parcours en Europa League.
Les voyages ont été incroyables avec le groupe. Même si je n’étais pas sur le banc, j’ai accompagné l’équipe à chaque fois. Dès le début de saison au Rangers, j’en ai pris plein les yeux dans un stade de 50 000 personnes. Et puis, la rencontre à Leverkusen (NDLR: en quarts de finale de l’Europa League) fut exceptionnelle. A titre personnel, jouer 32 minutes face au Standard restera aussi un très grand moment.
Vous vous attendiez à livrer une telle saison?
Honnêtement, oui. Dès la préparation, il y avait une grande osmose entre nous. Ce n’est pas un cliché de dire que le groupe est familial, tout le monde s’entend bien.
Le groupe, justement, vous surnomme même le "Petit-fils" vu votre jeune âge.
(rires) Je suis d’ailleurs le joueur le plus jeune du noyau mais j’ai tout de suite été bien intégré. Que ce soit grâce à Nieuwkoop, Moris, Puertas, François, Teuma, El Azzouzi ou Nilsson, je rigole avec tout le monde. Même quand j’ai eu des moments compliqués, les joueurs étaient tous derrière moi. Le coach aussi. Il ne parle pas beaucoup mais il est apprécié et respecté de tous.
Tout comme le noyau, vous êtes également apprécié par les supporters.
Ils sont géniaux. Quand je joue, c’est moi qui lance les chants. J’apprécie ce côté familial sans se prendre la tête. J’ai été éduquer avec ces valeurs et c’est ce que j’adore dans le football. Cette saison, on a toujours joué au complet à domicile. Ils méritent notre respect. Encore ce dimanche à l’Union, un supporter, installé trois rangées devant moi, a tenté de faire un doigt d’honneur aux gens de l’Antwerp. Celui-ci a rapidement été hué par une partie de nos supporters.
La saison prochaine, vous serez toujours à l’Union?
J’ai encore plusieurs années de contrat et mon souhait, c’est de continuer mon apprentissage à l’Union. Je veux m’imposer et passer un cap dans ce club. Je suis conscient que les places sont très chères mais je me donnerai à fond. À moi de prouver à tout le monde que je peux m’imposer. La concurrence est très saine avec Lapoussin. D’ailleurs, il me prodigue beaucoup de conseils.
Quand vous regardez dans le rétroviseur, votre ascension est tout de même fulgurante, non?
Complètement! Il y a encore quatre ans, j’évoluais à Wanze/Bas-Oha. Qui aurait dit que, quelques années plus tard, je serais proche de décrocher un titre de champion de Belgique? Je mesure la chance que j’ai d’évoluer dans un tel environnement.