Jonathan Legear revient sur son arrivée à Verlaine, en D2 ACFF: " J'ai encore le niveau pour évoluer en Nationale 1"
Officialisée depuis le 19 mai 2023, l’arrivée de Jonathan Legear doit permettre à Verlaine de passer un cap la saison prochaine en D2 ACFF. Interview sans langue de bois de l'ancien pro.
Publié le 22-05-2023 à 21h05 - Mis à jour le 23-05-2023 à 09h01
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À 36 ans, Jonathan Legear n’en a pas encore terminé avec sa carrière de footballeur. Si le Verlainois a mis un terme, jeudi dernier, à sa carrière professionnelle, il continuera à fouler les pelouses chez les amateurs. Ce sera à Verlaine, en D2 ACFF. Une arrivée prestigieuse pour les Taureaux qui ambitionnent une montée en Nationale 1 à terme.
Jonathan Legear, votre arrivée à Verlaine a surpris pas mal de monde. Pourquoi avoir décidé de rejoindre la D2 ACFF ?
Avant toute chose, mon transfert n’est pas encore totalement " officiel ". J’ai eu rendez-vous, la semaine dernière avec mon ami Mario Franchi et on s’est mis d’accord pour que je joue à Verlaine si on trouve une solution avec Visé. Pour moi, cela reste ma priorité. Je veux devenir le T2 de José Riga la saison prochaine. Il y a effectivement beaucoup de chances pour que je m’engage à Verlaine mais j’attends d’être sûr à 100%. Pour l’instant, il y a 99% de chances que j’évolue chez les Taureaux.
Qu’est-ce qui manque alors pour que tout soit bouclé ?
J’attends de voir ce que Visé fera dans les prochains mois. Pour l’instant, je suis dans l’expectative. Je pars en vacances ce mardi et j’espère que tout sera bouclé dans les prochains jours. Il existe deux solutions. La première est l’arrivée d’un investisseur étranger. Le club resterait professionnel et on aurait alors entraînement tous les matins. La deuxième possibilité est qu’on redevienne semi-professionnel. On aurait alors entrainement en fin de journée.
Si votre transfert est acté chez les Taureaux, c’est dans la peau d’un joueur ?
Oui, à du 100%. Physiquement, je me sens très bien et je n’ai aucune douleur. Même si je vais toujours à l’entraînement avec le sourire et jamais avec les pieds de plomb, la charge devenait un peu trop lourde, surtout à 36 ans. À Verlaine, j’aurai deux entraînements par semaine plus un à domicile. Ça, ça me convient. Combiner deux fonctions n’est pas un problème pour moi. C’est un peu comme si j’allais jouer deux fois par semaine au padel entre 19h15 et 21h. Guillaume Gillet, qui entraîne l’équipe B d’Anderlecht et qui joue au futsal à Visé, y arrive. Pourquoi pas moi ?
D’autant que le club se trouve à côté de chez vous.
Oui, c’est aussi pour ça que j’ai accepté la proposition de Mario. Sans lui et Vincent (NDLR: Ciccarella), je ne serais sans doute jamais venu, même si j’ai de bons contacts avec les gens de la commune et le bourgmestre, Hubert Jonet. De toute manière, je sais que quand Mario s’investit quelque part, les choses sont très bien réalisées. Je n’ai aucune crainte. Cela fait dix ans que je lui dis que je jouerai pour lui. Comme je suis un homme de parole, on devrait donc être réuni tous les deux.
Justement, que connaissez-vous de Verlaine ?
Les installations sont incroyables pour un club de village. Le terrain est plus beau que la moitié des clubs en Nationale 1. J’ai également appris que le club avait changé d’entraîneur après onze saisons de rang. Tout est mis en œuvre pour réaliser quelque chose de beau.
C’est-à-dire ?
Que Verlaine a les capacités pour accéder à la Nationale 1. Attention, ce sera compliqué la première année puisque c’est une toute nouvelle équipe. À titre personnel, je me vois encore jouer une ou deux saisons. Le challenge me plaît et est très intéressant. Si Verlaine était amené à évoluer en Nationale 1, ce serait vraiment superbe pour la commune.
Et la D1B, c’est définitivement terminé ?
Comme joueur, oui. Je pense que je pourrais encore avoir le niveau si je m’entraînais tous les jours. Il me manque le rythme, ce qui est normal. Le niveau de la compétition a tout de même augmenté ces dernières saisons.
«Il faudra laisser deux ans, au moins, au nouveau coach»
Jonathan Legear s’est renseigné sur la situation du club et sur l’arrivée du nouveau coach, Mourad Lachhab. «Ce qui est certain, c’est que les dirigeants devront lui laisser du temps, confie Jonathan Legear. Il ne faudra pas le juger après six ou huit mois car il ne saurait pas tout chambouler en si peu de temps. D’autant plus que l’équipe sera, elle, presque totalement modifiée. Pour moi, il faudra le laisser au moins deux saisons pour qu’il fasse ses armes. Ce n’est pas évident de succéder à un coach présent depuis onze ans. On m’a dit, en plus, qu’il était jeune (NDLR : Mourad Lachhab est âgé de 42 ans). C’est un sacré défi pour le garçon.»