Football (P1 - Interséries) - Amaury Docquier: "Mettre Geer sur la carte du football national"
L’ailier est un des trois Geerois à avoir connu la P2 puis la P1 avec le club. Et s’il y est revenu, c’est pour lui faire connaître le niveau national. Geer - Flénu : Dimanche, 15h
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/HI6ORU2UTZD2HJSVNOXUO5KTME.jpg)
Publié le 19-05-2023 à 14h13 - Mis à jour le 19-05-2023 à 14h19
:focal(545x372:555x362)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/WPWO2YZFDRGVJBEWCTNHEJYKPM.jpg)
"Q uand je suis revenu au club, j’avais dit que je signais pour faire monter Geer en Nationale." Ce jour de février 2021, Amaury Docquier s’en souvient comme si c’était hier. Après avoir aidé le club à rejoindre l’élite provinciale pour la première fois de son histoire et y avoir éclaboussé la série de son talent, le feu follet avait signé à Wiltz où il n’a connu que peu de réussite. "Je me suis alors entraîné avec Verlaine mais le Covid est passé par là. J’ai ensuite eu une discussion avec Nicolas Henkinet et, sans se le dire, on a un peu évoqué une montée en D3."
Presque deux ans et demi plus tard, ce doux rêve deviendra réalité en cas de succès contre Flénu, le représentant hennuyer. Et ce, alors que début mai 2022, les Geerois avaient bien failli basculer en P2. Dingue ! "C’est vrai, mais on a bien renforcé la colonne vertébrale et plus les matchs sont passés, plus on a regardé devant, confie l’ailier de 22 ans. Depuis que je suis là, j’ai eu l’occasion de connaître la P2 et la P1. Maintenant, on aimerait bien connaître la D3. Je pense que toute l’équipe a à cœur de faire partie de cette équipe qui pourrait écrire l’histoire du club. Je pense notamment à Vigil Bajo et Max Philippe, qui sont les deux autres rescapés du titre en P2. Ce serait vraiment magnifique de mettre Geer sur la carte du football national. "
Pas stressé pour un sou, à l’image de toute l’équipe qui a participé au sixte du club ce jeudi au lieu de l’entraînement classique, le numéro 25 "Non, il n’y a aucun stress, je pense simplement que nous avons hâte d’y être. Je garde un excellent souvenir de notre montée en P1, devant bien plus de monde. Finalement, nous sommes habitués à jouer devant un public garni, rigole Amaury Docquier, qui retrouve son meilleur niveau dans un environnement familier. À l’époque, Geer est le seul club de P2 à être venu me chercher, le seul qui m’a fait confiance. Nicolas Henkinet et Bruno Philippe étaient même venus chez moi et je me vois encore leur faire part de mes craintes de ne pas jouer. Au final, j’ai réalisé une saison canon et je me suis révélé aux yeux du grand public. C’est le club qui m’a aidé à me faire un nom. " Et si Docquier s’est déjà fait un nom, Geer pourrait bien s’en faire un hors de notre province en cas de succès dimanche. Il n’y a plus qu’à !
Arbitre: Guillaume Chaspierre, assisté de Cédric Beheydt et Olivier Jacques.
GEER: Aerts, Georges, Bouhriss, Vigil Bajo, Henquet, Grosdent, Messina, Cokgezen, Docquier, Philippe Fadda, Vervoort, Coulon, Bekaert, Delvaux.
FLENU: Bauvois, Demol, Muratore, François, A.Belasfar, Ouzrouhene, Tanche, Sergeant, Arena, S.Belasfar, Gilson, Lanza, Dei-Gobbi, Lioy, Munafo, Yilmaz, Buttiglieri. Nicaise est suspendu.
Nicolas Henkinet ne veut pas penser à la montée
Depuis le début de la semaine, la nouvelle est officielle : oui, le vainqueur de ce duel entre Geer et Flénu a de grandes chances de monter à l’échelon national car les dernières nouvelles concernant la licence de l’Olympic sont positives. De quoi rajouter une bonne dose de piment à cette rencontre. «Mais on n’en parle pas trop, tempère Nicolas Henkinet. Nous avons conscience qu’il y a un match avant cela. Et nous sommes plus focus sur ce match que sur la D3 en elle-même. On ne réalisera peut-être qu’en cas de victoire.»
Le match, justement, verra les Geerois défier une équipe de Flénu qu’on connaît forcément peu ici dans l’arrondissement. Mais en coach consciencieux qu’il est, Nicolas Henkinet a pris les renseignements nécessaires. «C’est une formation très solide qui, au final, n’a perdu que deux matchs sur les six derniers mois et est donc en pleine bourre. Cette équipe est très physique et possède beaucoup de vitesse. On y retrouve pas mal de joueurs qui ont déjà évolué plus haut, avec un CV bien garni. Il va y avoir de l’intelligence au vu des gars qui ont déjà ce genre de matchs, ce qui n’est pas forcément notre cas.»
Mais qu’importe au final car les Bleus comptent bien imposer leur style de jeu devant des supporters qui seront, sans doute, encore très nombreux. «S’adapter, ce serait un peu tenter le diable, insiste Nicolas Henkinet. Tactiquement, oui, on a analysé leur jeu mais chaque province joue différemment. Nous n’allons certainement pas révolutionner notre manière de jouer, on va tenter de l’imposer comme notre adversaire va sans doute le faire aussi.»
Et celui qui y parviendra prendra sans doute un ben avantage dans cette rencontre qui s’annonce indécise.
Un groupe travailleur et hybride à Flénu
Philippe Venturoso retenu par le travail, c’est à Mario Salaris, son adjoint, qu’est revenue la lourde tâche de nous dresser le portrait de Flénu. Un club, mais surtout une localité qu’il connaît bien. «J’y ai grandi et y ai vécu durant 26 ans, précise celui qui a notamment joué à Charleroi et aux Francs Borains. Au départ, le club existait par lui-même avant une fusion avec Jemappes pour devenir l’Union Jemappes Flénu. Le club évoluait régulièrement en P2 avant de connaître une ascension en promotion et un retour en P1. Le club a ensuite disparu en étant absorbé par Mons.»
Reconstruit au début des années 2000, le cercle hennuyer n’a ensuite cessé de grandir. «L’équipe première a été championne l’année dernière en P2, précise Mario Salaris, arrivé pour épauler Philippe Venturoso, nomme à la tête de l’équipe au mois d’octobre. Dès la première semaine, on s’est rendu compte qu’il y avait un groupe de qualité, avec une très bonne mentalité. Et, six mois plus tard, on peut dire qu’on ne s’est pas trompé (rires). Le groupe est intelligent et peut s’adapter à plusieurs systèmes, c’est ce qui fait notre force. C’est vraiment un groupe travailleur et hybride.»
Le duo, qui sera toujours à la tête de l’équipe l’an prochain l’avoue : difficile de parler de son futur adversaire geerois. «Certes, on a regardé les données chiffrées comme le parcours ou le classement de Geer. Mais c’est un peu l’inconnue, reconnaît le T2, avant d’évoquer une future montée. Bien sûr qu’on en parle. Au départ, l’objectif était le maintien, mais maintenant qu’on y est, on ne va pas se priver. Le club a la structure nécessaire pour assumer.» Un peu à l’image de Geer au final.