Football - L’ACFF répond aux remarques concernant le calendrier: "Proposez des solutions"
Marquée par les remarques concernant le plan de jeu 2023-2024, l’aile francophone du football belge monte au créneau. Oui, les clubs sont écoutés. Non, il n’est pas facile de coucher un calendrier qui plaît à tous.
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/HI6ORU2UTZD2HJSVNOXUO5KTME.jpg)
Publié le 18-05-2023 à 13h43 - Mis à jour le 18-05-2023 à 13h44
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/HJDB6NOXR5HBDPFMCVX4H6F7QI.jpg)
Un peu plus d’une semaine après sa parution, le plan de jeu 2023-2024 continue de faire débat en province de Liège. Pour rappel, le CP a publié celui-ci mardi dernier et, depuis lors, les réactions, surtout négatives, ont été nombreuses. Et certains acteurs de notre ballon rond régional s’étaient d’ailleurs exprimés dans nos colonnes vendredi passé, faisant part, pour la plupart, de leur mécontentement.
Un article qui, lui non plus, n’a pas manqué de faire réagir puisqu’il est arrivé dans les hautes sphères des instances du football… francophone, si bien que Patrice Sintzen, porte-parole de l’ACFF, a tenu à revenir sur plusieurs critiques. Explications et éclaircissements, point par point.
Une première avec le nouveau calendrier scolaire
Les remarques les plus récurrentes, notamment sur les réseaux sociaux, concernaient le manque de temps, cinq semaines pour être exact, entre la fin de l’année scolaire et le début du championnat, prévu le week-end des 12 et 13 août. Cinq semaines, soit une période qui équivaut traditionnellement à une préparation d’avant-saison, ce qui empêcherait les acteurs du football de partir en vacances. Mais il ne faut pas oublier que c’est la première année où l’école se termine aussi tard… "Et cela a forcément un impact sur le calendrier footballistique, reconnaît Patrice Sintzen. Nous sommes encore en phase d’observation et d’analyse. Et c’est sur base de cela qu’on pendra des décisions à l’avenir. On tâtonne, on cherche. Cette réflexion, pour définir le calendrier, on l’a faite avec les clubs et la direction technique de l’ACFF. On sait que la préparation est importante, il n’est pas question de la jeter. Avant d’arriver à la décision optimale, il faudra encore un an de recherche. "
La consultation des clubs
Certains, sans doute un peu obnubilés par leur cas personnel, ont aussi reproché aux instances de prendre des décisions unilatérales. Mais c’est aller vite en besogne. Car oui, tous les clubs sont consultés. "Et les clubs ne se résument pas aux entraîneurs, précise d’entrée Patrice Sintzen. On écoute les clubs, ils désignent des délégués dans les ententes puis des représentants au CP et il y a ensuite une assemblée générale (NDLR: où la majorité des clubs ne se rendent pas). On doit aussi tenir compte du fait que les calendriers concernent beaucoup de clubs, qui n’ont pas toujours le même intérêt ou le même nombre d’équipes. Il faut que la décision soit générale, qu’on ne favorise pas l’un ou l’autre."
Un nombre d’affiliés en augmentation
Au cœur de l’intervention de Philippe Caserini dans nos colonnes, le futur T2 de Rochefort pointait aussi du doigt le fait que certaines décisions faisaient en sorte de "dégoûter" des acteurs du ballon rond au point de les voir prendre leurs distances avec la discipline. Faux selon l’ACFF ! "Ce n’est pas vrai du tout car l’ACFF est une des deux seules fédérations, avec la marche, à avoir augmenté son nombre d’affiliés. On réalise souvent des enquêtes pour consulter les clubs via les cellules de proximité. "
Pour preuve, certains chiffres avancés par Patrice Sintzen. "La saison dernière, le championnat a repris plus ou moins à la même date. On reprend simplement le même principe. Sur les dix dernières années, on a repris huit fois lors de la semaine du 15 août. En 2021, on avait recommencé plus tard car on sortait du Covid et en 2014-2015, pareil mais, à l’époque, deux journées de championnat se disputaient le jeudi soir, ce que les clubs ne veulent plus. Il y a aussi eu, de 2015 à 2018, une trêve plus longue, à la demande des clubs. On jouait aussi un jeudi du mois d’août en Coupe. Mais les clubs ont demandé à changer. Ce sont des exemples qui montrent qu’ils sont écoutés. "
Des impératifs à respecter
Dernier point et non des moindres: les nombreuses contraintes (nombre de terrains, d’équipes, représentants pour l’interséries,…) à respecter avant de pondre ce calendrier qui ressemble, il faut bien l’avouer, à un véritable casse-tête. "Il y a trente journées de championnat, cinq de tour final et six de Coupe, précise Patrice Sintzen. On ne joue pas à Noël, au Nouvel an et au Carnaval, ce sont les clubs qui ont voté. Ce qui fait que 44 semaines sur 52 sont occupées. Et le règlement fait qu’on doit connaître le représentant de P1 pour le 15 mai. Les 44 semaines sont donc bien occupées… On s’attendait à avoir des réactions. On tient compte de ces remarques mais elles doivent être effectuées via les clubs, les canaux habituels. Et, surtout, il faut nous proposer des solutions. "
Solutions qui, on s’en doute, ne pourront pas être miraculeuses car il sera simplement impossible de satisfaire tout le monde. En attendant, rendez-vous dans douze semaines pour la première journée de championnat. Car oui, le plan de jeu est bel et bien entériné !