"Je ne faisais que penser à la descente": Georges Jespers revient sur le sauvetage d'Amay en P2A
Le président amaytois s’est souvent imaginé le pire pour finalement avoir droit au meilleur au terme d’un scénario incroyable.
Publié le 08-05-2023 à 11h31 - Mis à jour le 08-05-2023 à 11h32
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Il ne sait plus où donner de la tête. Quelques instants après le tir au but décisif d’Essafi, Georges Jespers est congratulé par tous les sympathisants de son club. Entre larmes et franches accolades, le président amaytois prend le temps de décrire les émotions qui défilent dans sa tête à ce moment-là. "C’est incroyable. Quel scénario. Et pas qu’aujourd’hui car avant notre dernier match de phase classique à Seraing Athlétique j’avais le moral dans les chaussettes. Surtout après notre défaite à Waremme B où nous n’avions pas donné une belle image de notre club, glisse l’homme fort des Mosans. Et ce n’était pas ça qu’on voulait laisser comme impression quand on évoquait Amay. D’ailleurs, je pense à tous ces gens qui s’investissent pour nous. Samedi encore, nous pouvions compter sur une centaine de bénévoles à l’occasion de notre tournoi de jeunes. "
Et justement, c’est peut-être bien sur la formation que les Rouges devraient pouvoir construire leur futur. "Nous devons surtout viser la colonne de gauche au plus vite. Et pour y arriver, on va tenter de promouvoir nos jeunes avec notamment une belle génération de U16" tenait à souligner Georges Jespers.
Le club retrouvera peut-être ainsi ses lettres de noblesse qui lui ont jadis permis d’évoluer durant 23 ans dans l’élite provinciale. "D’ailleurs, j’ai souvent pensé au scénario catastrophe où nous allions vivre deux bascules en peu de temps. Je ne faisais que penser à la descente. Nous sommes quand même le matricule 179. Cela aurait été dur d’être le premier président de l’après-guerre à faire descendre Amay en P3."
À l’écouter, on pourrait presque penser que l’Amaytois ne réalise pas encore que les siens seront bel et bien une saison de plus au deuxième échelon provincial. "Ce match a été tellement fou. Il y a eu des occasions de part et d’autre jusqu’à ce tir au but raté par Rosso. À ce moment-là, je me suis dit que la malchance continuait de nous suivre. Et puis, finalement, nous sommes revenus et avons gagné à cette loterie que peut être une séance de tirs aux buts " souriait Jespers.
Classe jusqu’au bout, le président ne manquait pas d’avoir un mot pour les fidèles de son adversaire du jour. "J’ai une pensée très sincère pour l’ensemble des gens du club de Huccorgne. Je pense pouvoir dire que je comprends ce qu’ils ressentent vu que j’y ai pensé de très nombreuses fois" concluait sobrement Georges Jespers.
Un scénario dramatique joué et rejoué à maintes reprises mais qui n’aura donc jamais vu le jour du côté de Flémalle ce dimanche.