"Il ne se remettait pas en question" : Mario Franchi revient sur le départ de Marc Segatto à Verlaine

«Ce n’était clairement pas un choix facile à prendre car Marc faisait partie des meubles, explique Mario Franchi. A un moment donné, si le club veut franchir un palier, il fallait changer quelque chose. Quand tu restes onze ans dans un club, il est normal que tu t’installes dans un certain confort. A Verlaine, Marc dirigeait tout et personne ne lui disait rien. Il faisait ce qu’il voulait. Et puis, il ne faisait plus l’unanimité auprès des joueurs. J’ai encore parlé avec certains d’entre eux hier (NDLR: dimanche) après la rencontre face à Dison. Quand je vois un Miévis qui quitte le club (NDLR: il évoluera à Warnant), je monte au plafond. Il s’en va parce qu’il n’a pas reçu beaucoup de temps de jeu alors qu’il n’a cessé de monter en puissance. Certains joueurs avaient plus de crédit que d’autres et ce n’est pas normal. Marc ne se remettait pas en question. Il ne faut pas croire que nous sommes éternels. Moi, tous les jours, je me remets en question dans mon entreprise. »

Mario Franchi estime également que les entraînements dispensés manquaient de dynamisme. «Depuis que Vincent Ciccarella assiste aux entraînements en semaine, les résultats sont positifs. La saison dernière, Verlaine s’est sauvé in extremis alors que l’équipe n’a que très peu changé cette année. Des joueurs pestaient sur sa méthode. C’était souvent la même chose. Je le répète mais il fallait du changement», concède Mario Franchi.

Choukri parti pour rester?

Une première grosse décision prise par le CA il y a de ça une semaine. «Je n’ai influencé personne. Je n’étais d’ailleurs pas présent lors de la réunion mais ce que je sais, c’est que la décision a été prise à l’unanimité, poursuit l’ancien président de Seraing. Quand Marc Segatto stipule qu’il avait été prolongé il y a deux mois, c’est absolument faux. Je ne comprends pas pourquoi il dit ça.Son départ va sans doute coïncider avec des retours. Je pense notamment à Louis Jamar et Sami Choukri (NDLR: contacté ce lundi, Louis Jamar assure qu’il ne changera pas d’avis. De son côté, Sami Choukri est effectivement en pleine réflexion). Ces deux joueurs pourraient finalement rester la saison prochaine. Cela démontre qu’il y avait bien un problème au sein du noyau. Il y avait beaucoup trop d’éléments mais Marc voulait presque garder tout le monde. L’ambiance dans le groupe commençait tout doucement à devenir mauvaise.»

Le prochain coach «sans doute désigné la semaine prochaine»

Pour succéder à Marc Segatto, plusieurs «gros» noms circulent dans les travées du Stade des Six Bonniers. L’actuel coach de Seraing, Jean-Sébastien Legros, a été sondé tout comme Stéphane Huet, l’ancien mentor de Hamoir et Visé ou encore José Jeunechamps. «Oui, il y a eu des contacts, reconnaît Mario Franchi. Le prochain coach sera sans doute désigné la semaine prochaine. On n’est pas pressé mais il faut que les choses bougent.»

Autant dire que plusieurs transferts devraient être également annoncés prochainement. «Oui, ça va bouger dans le sens des arrivées mais il ne faut pas croire que l’on fera des folies. Il y aura sans doute deux gros joueurs mais je veux également intégrer des jeunes.Il n’y aura aucun mercenaire, je peux vous le garantir. Je ne l’ai pas fait à Seraing, je ne vois pas pourquoi ce sera le cas à Verlaine.»

«Je ne serai jamais président»

Une école des jeunes qui a retrouvé, récemment, son label trois étoiles. «Vincent (NDLR: Ciccarela) a réalisé un boulot monstre. Il y a un réel potentiel ici, insiste le Liégeois qui prend de plus en plus d’ampleur chez les Taureaux. Mais je ne serai jamais le président du club. Oui, je donnerai mes idées mais j’ai assez donné à ce poste. Je suis là pour faire progresser Verlaine mais pas pour tout chambouler non plus. La décision de ne pas prolonger Marc Segatto ne plaira pas à tout le monde mais si on veut aller de l’avant, on n’a pas le choix.Un moment donné, on ne peut pas tout accepter !»

Une décision forcément impopulaire auprès des supporters verlainois. D’aucuns estiment d’ailleurs que le matricule 2871 perd de sa superbe. «Je ne suis pas d’accord. Verlaine restera un club familial, quoi qu’il arrive. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai décidé d’aider Patrick Danze (NDLR: l’actuel président).»

Un président toujours injoignable depuis dimanche.