Attelage - Jonathan Meuwis de retour au premier plan
Le meneur originaire de Hermalle a fait son retour à la compétition à Kronenberg aux Pays-Bas du 13 au 16 avril passé.
Publié le 04-05-2023 à 14h34 - Mis à jour le 04-05-2023 à 14h38
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/B7W2MGMY4VC4TC33DMVWPAHWEM.jpg)
Jonathan Meuwis a choisi les Pays-Bas, et plus précisément Kronenberg, pour se relancer dans le grand bain. Il a d’ailleurs terminé en 9e position sur 14 participants dans la catégorie 2* single.
Pour rappel, nous avions rencontré Jonathan Meuwis en septembre 2019. Depuis lors, de nombreuses choses ont changé dans la vie du meneur originaire de Hermalle-sous-Huy. Il y a d’abord eu ce déménagement dans le nord de la France. "Comme on dit souvent, l’amour fait faire des choses irrationnelles. J’ai trouvé quelqu’un, originaire de là-bas, et qui pratique la même passion que moi. J’ai donc déménagé suite à ça et me voilà maintenant en Normandie, à Rouen, plus précisément" explique Jonathan Meuwis.
Un déménagement qui a quand même pas mal changé la vie de celui qui a fêté ses trente ans au mois de janvier. "Ma future femme, car oui on va se marier (rires) , possède toutes les installations nécessaires chez elle, explique-t-il. On a nos chevaux à la maison maintenant. Même si c’est une grosse charge de travail au quotidien, ça reste plus facile quand on les a chez soi."
Des chevaux dont Jonathan et sa compagne s’occupent exclusivement eux-mêmes. L’attelage reste une passion. Dans la vie active, Jonathan Meuwis est professeur de français. "Grâce aux avantages de ce métier, qui sont les congés scolaires, je peux m’occuper de mes chevaux plus facilement que si je faisais un autre métier. Ça prend quand même trois ou quatre heures sur une journée. Il faut les sortir, les rentrer, les nourrir, etc.", explique le principal intéressé. Quant à ses futures participations à des compétitions, Jonathan Meuwis explique comment ça se passe. "C’est un sport où les championnats du monde se déroulent tous les deux ans, donc on a une saison un peu plus “creuse” que l’autre un an sur deux on va dire. Cette année, c’est l’année un peu plus creuse, mais ce n’est pas plus mal, car elle va me servir à préparer mon nouveau cheval", raconte le résident de Rouen.
En 2019, Jonathan Meuvis nous avait confié son rêve de disputer les championnats du monde un jour. Un rêve toujours bien présent dans ses pensées. "C’est la compétition la plus importante dans notre sport. Je veux y être l’année prochaine. Ça va demander beaucoup de travail et de préparation, mais j’y crois", explique-t-il.
En attendant, il va préparer son nouveau cheval à ce genre de compétitions. Jonathan Meuwis reviendra en Belgique durant le mois de mai, afin de disputer une compétition internationale à Bornem, dans la province d’Anvers. "I l faut que je prépare mon cheval. Il a beaucoup de capacités, mais il faut savoir les exploiter. C’est pour ça qu’Easy Boy va directement sur un concours de ce calibre-là, on connaît ses capacités. On se permet de “sauter” les premières étapes car on connaît son potentiel. On veut qu’il découvre directement le haut niveau", souffle le principal intéressé. Avec la crise sanitaire du Covid-19, Jonathan Meuwis n’a pas disputé beaucoup de compétitions. Mais il a quand même été médaillé de bronze aux championnats de Belgique en 2022, sans oublier quelques belles performances lors d’épreuves qui se déroulaient en Normandie notamment.
Un nouveau départ avec Easy Boy afin de viser les championnats du monde
Ce n’est plus Happy des Cerisiers, mais bien Easy Boy qui accompagne dorénavant Jonathan Meuwis lors de ses concours et sorties à cheval. En effet, il a dû se séparer de son ancien compagnon pour une raison bien précise. «La décision a été prise fin de saison dernière. Après les championnats de Belgique, il a fallu réfléchir pour savoir si je continuais avec ce cheval-là ou pas. Les capacités des chevaux et les attentes envers eux ont évolué dans la discipline, confie Jonathan Meuwis. Je n’ai jamais eu le cheval approprié pour faire des résultats, mais j’avais quand même réussi de belles performances. Mais à la fin, ça devenait vraiment dur. Pour espérer faire de meilleures performances, il me fallait un cheval avec une allure plus sportive, un cheval un peu plus “adapté” à ce genre de compétition.»
C’est donc Easy Boy qui est le nouvel élu. Un hongre de 14 ans, qui, comme le précédent, n’a jamais fait de compétition auparavant. «Il va devoir revoir toutes les bases et tout apprendre», commente le meneur.
Des bases qui ne sont pas toujours faciles à inculquer au quadrupède. «C’est la difficulté de notre sport. Une moto, tu roules avec, tu la laisses au garage plusieurs semaines, tu la ressors et elle roule toujours aussi bien. Avec un cheval, on ne peut rien planifier. On n’est sûr de rien. Il peut tout réussir à la maison, mais le jour d’un concours, avec la musique, la foule, les drapeaux, tout peut être différent, explique Jonathan Meuwis. Ce sont des paramètres qu’on ne peut pas gérer. Il faut faire plusieurs concours pour que le cheval apprenne cette routine et connaisse ce monde et cette ambiance-là.»
Mais il est évident que le caractère du cheval joue un rôle important dans cet apprentissage. «Il y a des chevaux qui ne s’adapteront presque jamais. S’ils ont un caractère un peu plus sanguin, le cheval sera toujours sous tension. Si c’est un cheval plus calme, l’apprentissage sera plus facile. Mais c’est important que le cheval ait un minimum de caractère, sans ça, c’est impossible d’obtenir des résultats.Il doit savoir s’adapter aux trois épreuves. Et évidement, il faut un cheval en bonne santé, sans pépin physique. C’est un sport tellement dur pour eux. C’est essentiel qu’ils soient en bonne santé pour performer», glisse celui qui est originaire de Hermalle.
Quant au caractère d’Easy Boy, c’est un peu mi-figue, mi-raisin. «Oui, Easy Boy a du caractère, mais franchement c’est gérable», confie Jonathan Meuwis.