Football: quelques heures après sa disparition, ils rendent hommage à Philippe Gustin
On a tendu la perche à quelques acteurs de notre foot régional qui ont été proches de Philippe Gustin. Et tous évoquent la même belle personne.
Publié le 12-03-2023 à 21h28 - Mis à jour le 12-03-2023 à 21h30
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Depuis samedi soir, les hommages pleuvent. Florilège d’exemples avec des témoigagnes d’ex-joueurs, d’amis et de dirigeants. Avec un même constat: l’homme était unanimement apprécié.
Steve Babitz: "Une belle personne"
Steve Babitz fut longtemps un cadre d’Amay sous Philippe Gustin. "J’aurais aimé qu’on ne m’appelle pas pour ça. Je n’arrive pas à en parler. On n’arrive pas à y croire. On va garder son côté humain. Il était toujours là pour les autres. On se sonnait au moins une fois par semaine même si je n’étais plus dans son équipe. J’ai failli aller à Jehay et je m’en suis voulu de ne pas le faire. Mais il comprenait toujours tout, Phil. Cela faisait partie de ses valeurs. Je me souviens que quand on jouait au 4/21, on rigolait toujours. C’est lui qui m’a fait changer de position. Il m’a fait jouer en 6 et en 8 à Amay et ça a bien fonctionné… On perd une bonne personne… Il mérite un bel hommage… "
Jean-Michel Javaux: "Vivre sans lui va être dur"
Fort proche de Philippe Gustin, Jean-Michel Javaux, le bourgmestre d’Amay, était inconsolable. "Je l’ai connu tout petit. Il était mon animateur au patro. Il a sauvé la vie à plusieurs personnes en bossant dans le social, notamment avec l’ASBL l’Espoir. Il avait des valeurs dans la vie qu’il transposait dans le foot. Il était un des piliers dans notre équipe vétérans. Il était très actif dans notre Whatsapp. J’ai aussi eu l’honneur de le marier. Il suffit de regarder les hommages sur les réseaux sociaux pour comprendre qui il était. J’ai du mal à imaginer ma vie sans lui, à Jehay avec mon fils qui s’appelle Gus, comme lui. On a rigolé quand il s’est pris une carte jaune comme Philippe en prenait à son époque quand il jouait… Mais Philippe était bien plus qu’entraîneur de foot… "
Grégory Poisquet: "Il était unique"
Greg Poisquet a joué 7 ans à Amay et 3 ans à Waremme aux côtés de Philippe Gustin. "Je l’ai vu pour la dernière fois mardi dernier et jamais, je n’aurais pu imaginer ça. Il était égal à lui-même, souriant, ouvert, du Philippe Gustin à l’état pur. Je perds un ex-coach, mon T1 mais aussi un vrai ami. Le football provincial perd un grand serviteur. Il était un père spirituel pour certains, dont moi. Il m’a beaucoup aidé à Amay même quand j’ai eu des soucis dans ma vie privée. En dix ans de collaboration, j’ai tout vécu avec lui. Je pense à cette finale de Coupe de province avec Amay ou encore ce sauvetage contre Weywertz à la dernière journée. D’un point de vue personnel, il y a eu mon arrivée à Waremme pour encadrer le projet gardiens. Sans lui, je n’y serais pas allé. Il était toujours de bonne humeur avec son sourire et ses ‘ça va aller’. On a rarement l’occaison de croiser des gens ainsi… Il n’y a pas de mot dans le dictionnaire pour qualifier sa perte "
Hervé Comijn: "Un vide terrible"
Le dirigeant jehaytois était lui aussi sous le choc, comme tout son club. "Je le connaissais depuis longtemps et c’est dur de parler de ça. On a pris un gros coup sur la tête. On va mettre du temps à accepter. Il y a des coachs et des joueurs contre-versés, mais Philippe, pas du tout. Sa phrase favorite était ‘on est bien d’accord’. Il était unanimement apprécié. Il y aura un avant et un après Philippe Gustin. On se sonnait tous les jours. Et il va laisser un terrible vide…"
Adrien Jespers: "Il a fait des choses folles"
"Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai directement sonné à papa qui, comme moi, était abasourdi. Philippe était quelqu’un avec qui j’ai passé beaucoup de bons moments. Il résume à lui seul ma carrière en provinciales. Il était un ami de papa au départ, puis fut mon coach et est devenu un ami personnel. J’ai vécu des choses folles avec lui et tellement que c’est diffcile de le résumer en quelques mots. Quand je vois ce qu’il a fait à Amay avec, parfois du bricolage, c’était dingue… "
Kevin Musick: "Plus qu’un T2"
Le gardien historique de Waremme a bien connu Philippe Gustin durant trois saisons. "Quand je l’ai appris, je suis resté sans voix. Personne ne pouvait s’attendre à ça. C’était plus qu’un T2 à Waremme. Il était profondément gentil, un chouette personnage. Je me souviens qu’avec Stephan Demets, l’ex-T1, il jouait avec nous quand il manquait un gars et, un jour, à l’entraînement, il s’est pris un tacle et il a volé les quatre fers en l’air. Il s’est relevé comme si de rien était avec le sourire. C’était un rassembleur, un gars entier… Une top anecdote qui le représentait vraiment bien, un jour, on prend le petit-déjeuner au club après l’entraînement du samedi matin. Stephan Demets cassait les pieds au comité: ‘Faites-moi un 9, faites-moi un 9. J’ai besoin de bon 9’ disait-il. A un moment, Gus s’est levé et est venu à table, a pris un œuf cuit dur et lui a amené et disant: ‘Tiens coach." Il lui a alors répondu: ‘C’est quoi ça ?’ ‘Ben tu demandes un œuf. Voilà."Si vous aviez vu la tête de Demets…" Au-delà de ça, j’ai une grosse pensée pour sa femme qui le suivait partout… "
Vincent Destexhe: "L’humain avant tout"
Vincent Destexhe a été le joueur de Gustin deux fois: à Amay et à Jehay durant cinq saisons au total. Comme tout le monde, il est tombé très vite sous le charme de Gus’et fut choqué d’apprendre son décès. "Je l’ai appris dans le Whatsapp du groupe des joueurs et j’étais dévasté. Le ciel nous tombe sur la tête. Je l’ai vu encore à l’entraînement il y a quelques jours. C’était un grand homme avec des vraies valeurs. Je ne connais pas une personne avec qui il s’était fâché. Il en avait son métier d’ailleurs, de ses valeurs humaines. Je me souviens d’une saison où on avait commencé avec un 0/21. Puis, après une de ses animations dans le vestiaire qu’on n’avait pas tous compris, on avait signé un 30/30 et on s’était sauvé…"