Tennis de table: Nathalie Marchetti s'offre la première édition des championnats francophones série A
La Geeroise de 26 ans est devenue la première championne francophone série A chez les dames.
Publié le 02-03-2023 à 14h25 - Mis à jour le 02-03-2023 à 16h04
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On n’irait pas jusqu’à écrire que la victoire de Nathalie Marchetti ne faisait pas l’ombre d’un doute eu égard aux différentes engagées, mercredi au CFTT (Centre de Formation de Tennis de Table) à Blegny. Il n’empêche que la Geeroise de 26 ans a ajouté une nouvelle ligne à son palmarès en décrochant le premier titre de championne francophone en série A. La quadruple championne de Belgique a tout simplement phagocyté la concurrence. Elle n’a d’ailleurs perdu que deux petits sets sur l’ensemble de la compétition. "Étant donné que je suis un diesel, je me suis occasionné une petite frayeur lors de mon premier match (NDRL: face à Eloise Duvivier). Il a également fallu le temps que je retrouve mes marques, ici, à Blegny. Cela faisait très longtemps que je n’étais plus venue", explique celle qui est classée Ae1.
Réparties dans une poule de cinq, les joueuses ont pu en découdre devant des gradins bien garnis pour un mercredi après-midi. On aurait aimé évidemment voir l’affrontement entre la Geeroise et Lilou Massart, l’étoile montante du ping féminin qui fut championne d’Europe U15 en juillet dernier. "Malheureusement, Lilou souffre d’une grippe… C’est dommage pour le spectacle, commente Nathalie Marchetti. Forcément, j’aurais aimé plus de concurrence. Attention, je n’enlève en rien le mérite de mes adversaires. Heureusement, qu’elles étaient présentes."
Philippe Saive comme coach
Le frère de "Jean-Mi" n’a pas manqué une miette des exploits de sa protégée. "Il n’est pas évident de trouver un coach lors d’une compétition en semaine. Dans un premier temps, j’avais demandé à Christophe Pietroniro (NDLR: le président de Bettincourt) et à Jean-pierre Bouillon de m’accompagner. Vu qu’ils n’étaient pas disponibles, je me suis rabattu sur Philippe Saive. On s’entraîne parfois ensemble, ce qu’il m’apporte n’est que bénéfique", glisse Nathalie Marchetti.
Même si la concurrence n’était pas au rendez-vous, un titre reste un titre. "Il n’est jamais aisé de remporter un trophée en étant ultra favorite. Nathalie l’a fait avec brio et autorité. L’expérience m’a appris à savourer chaque titre car ça peut toujours être le dernier. Il ne faut jamais être blasé d’un succès", confie Philippe Saive.
Devant les résidents du Château Vert de Solières
Outre ses activités de pongiste, la Geeroise travaille également sur le côté en 4/5e au Château Vert de Solières. Mercredi, plusieurs résidents ont d’ailleurs fait le déplacement pour encourager Nathalie Marchetti. "Quand je vois qu’ils prennent du plaisir, j’en prends aussi. J’ai la chance d’avoir un employeur compréhensif avec le sport de haut niveau. Dès que je le peux, j’essaye de sortir les résidents aller voir du sport", confie l’intéressée.
Active à Offenburg, en division 2 allemande, où elle a signé un contrat professionnel, la droitière, classée dans le Top 300 mondiale, rêve de participer aux Jeux Olympiques 2024 à Paris. "Ce sera très compliqué mais, durant un an (NDLR: de juin 2023 à juin 2024), je vais tout donner. Vu mon classement mondial, j’hériterai lors de chaque tournoi qualificatif d’une tête de série. C’est le parcours du combattant pour obtenir le ticket olympique mais je ne veux pas avoir de regret, assure l'Hesbignonne, qui doit se débrouiller toute seule pour dénicher des sponsors. Début de cette année, j’ai participé aux Opens de Miami et de Doha. Il faut compter plusieurs centaines d’euros à chaque fois. Par exemple, ce mercredi, j’ai dû prendre congé pour participer aux championnats francophones série A. Ce n’est pas tous les jours évident."
Malheureusement, la dure loi des sports peu médiatisés. Nathalie Marchetti aura en tout cas le mérite de se battre jusqu’au bout. Une qualification pour les JO 2024 serait bien plus qu’un simple exploit pour la Geeroise.