Sports moteurs - "Ça nous a permis d'en apprendre beaucoup sur la voiture et sur l'équipage" : week-end concluant pour Sarah Bovy à Daytona
Le week-end dernier, Sarah Bovy a retrouvé ses Iron Dames pour le premier meeting d'une saison qui s'annonce haletante.
- Publié le 02-02-2023 à 14h40
- Mis à jour le 02-02-2023 à 14h43
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Première manche du très relevé championnat américain IMSA, les 24h de Daytona ont aussi coïncidé avec les premiers tours de roue de Sarah Bovy en cette saison 2023. Et pour la Nandrinoise, nouvelle saison rime aussi avec nouvelles voitures, le clan Iron Lynx passant en effet de Ferrari à Lamborghini en GT3 et à Porsche en WEC. "Ça représente un premier défi en soi car la transition au sein du team a dû se faire entre fin novembre et mi-janvier. Le temps de recevoir les autos et de tout mettre au point, nous n'avions pas pu tester la Lamborghini Huracan GT3 avant d'arriver aux USA. J'ai donc fait une double découverte une fois en piste car je n'avais jamais roulé là-bas auparavant non plus, tout comme deux de mes coéquipières, Doriane Pin et Michelle Gatting. Rahel Frey y a déjà roulé il y a quelques années."
Situé dans l'état de Floride, l'International Daytona Speedway est à la base un circuit de Nascar, proposant toutefois un tracé routier de 5,73km. "C'est très impressionnant car la philosophie en piste est totalement différente de chez nous. Il y a des bankings, des spotters (NDLR: un guide se trouvant en hauteur et ayant une vue complète sur la piste, ce qui permet d'annoncer aux pilotes le trafic autour de sa voiture). Les 24h de Daytona font partie des quelques courses qui font rêver chaque pilote, avec Le Mans, Spa, le Nurburgring Nordschleife et Bathurst. J'étais donc très motivée avant d'entamer la course."
Et sur la piste, l'impossibilité pour l'équipe de faire des tests précourse impliquait un risque majeur: rencontrer des soucis techniques. "On savait qu'il y avait un risque élevé de rencontrer des pépins en course, on a fait avec. On n’en a heureusement pas rencontré en essai et on a donc été relativement heureuse de notre boulot car on a forcément beaucoup travaillé sur le set-up de la voiture, on a bien exploité le temps de piste qu'on a eu. Une fois le départ donné, on était dans le bon rythme. On partait un peu loin mais on n’a pas vraiment joué le jeu des qualifs donc c'était normal. On était en pleine remontée du peloton lorsque les premiers soucis électriques sont arrivés, aux alentours des 5h30 de course. Ils nous ont directement coûté notre course car l'arrêt a duré près de 25 minutes."
S'en est suivie une séance de tests grandeur nature pour les quatre dames du team italien. "En ayant perdu tout espoir de résultat, notre philosophie a quelque peu changé. Nous voulions continuer à rouler pour l'expérience bien sûr, mais aussi et surtout pour apprendre à connaître la voiture. En la poussant au bout, nous savions que chaque petit pépin déclenché allait permettre à nos ingénieurs et à nos mécanos de les pointer et de les résoudre avant la prochaine course. On n’a donc jamais vraiment économisé la voiture, au contraire, chaque relais était un vrai sprint, et ça nous a permis d'en apprendre beaucoup sur la voiture et sur l'équipage. Ça a rendu l'exercice sympa au final."
Les Iron Dames ont finalement terminé la 46e position finale, à 124 tours du leader.