Football (P2A) : Braives tient son super coach pour la saison prochaine : Yannick Pauletti !
C’est ni plus ni moins que le coach de la décennie que Braives est allé chercher pour remplacer le partant Jofray Hella. Un coup de fou, ça !
Publié le 02-02-2023 à 20h53 - Mis à jour le 02-02-2023 à 20h59
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Celle-là, on ne l’a pas vu venir. Braives a signé le gros coup de ce début de mercato 2023-2024 lancé à toute allure, déjà, ces dernières semaines dans notre arrondissement. Et il ne faut pas le chercher avec une quelconque arrviée d’un joueur, mais c’est bien sur le petit banc qu’une "star" de Huy-Waremme va déposer ses valises au club. Yannick Pauletti, qui habite à moins d’un kilomètre du terrain, coachera en effet les Sang et Or la saison prochaine. À peine Jofray Hella a-t-il été annoncé son départ à Hannut que le coach de la décennie 2010-2020 est désigné pour être son successeur. Confidences d’un entraîneur de retour au premier plan et dont la mission rue de Brivioulle s’annonce claire: reprendre du plaisir.
Yannick Pauletti, il y a quelques saisons, on vous imaginait à terme professionnel ou quasiment. Vous voici en P2A. C’est une surprise pour nous. Pour vous aussi ?
Non parce que ma décision, comme toujours, a été mûrement réfléchie. J’ai décidé, à la suite de mon départ de Rochefort, de recentrer mes priorités après avoir vécu une période difficile. Mais je ne vis pas ça comme un échec. Venir à Braives n’est pas non plus un pas en arrière. Cela me permettra, en restant ambitieux, de revoir certaines priorités tournées, désormais, vers ma famille et mes proches. C’est un choix personnel.
Vous habitez la commune de Braives mais personne n’aurait misé un euro sur votre venue au club. Comment expliquez-vous cela ?
Cela s’est fait un peu par hasard. Je connaissais Olivier Orban pour l’avoir affronté dans le cadre, par exemple, de Hannut-Hamoir. Rien n’était prémédité, mais les choses se sont quelque peu précipitées après le départ de Jofray Hella. On a été correct avec tout le monde en faisant les choses dans l’ordre. Le discours d’Olivier Orban m’a tout de suite séduit.
Quels seront vos objectifs avec Braives ? La nationale à terme ?
On ne va pas parler de nationale. Ce n’est pas du tout ce que vise le club et, dans ma nouvelle approche du foot, cela me va très bien. Il y a ici un objectif social avec le développement d’une école de jeunes qui ne cherche qu’à s’améliorer. Il y a déjà une belle structure en place mais on veut aller encore plus loin que ça. Et je pense savoir comment la faire progresser.
On sait que vous êtes rigoureux et exigeant. Cela ne va pas être trop dur de s’adapter à la P2 ?
Je n’ai pas peur de ça, au contraire. Cela fait partie de mon apprentissage. Je sais où je mets les pieds. Ce n’est pas parce qu’on évolue plus bas qu’on ne peut pas être exigeant.
Que savez-vous de Braives ? Vous connaissez des joueurs ?
Je les ai vus plusieurs fois à l’œuvre cette saison et il y a des qualités. Je connais le club et j’ai bien compris que le CA était sérieux et bien organisé. Je vais avoir à faire à des gens réceptifs qui ont envie d’avancer sans trop grandir. Cela fait du bien.
Le foot professionnel, c’est vraiment fini ?
C’est utopique d’y penser dans les prochaines années. Je suis à Braives et je compte y rester même s’il ne faut jamais dire jamais.
Pourquoi ne pas avoir attendu encore un peu qu’un club de nationale se manifeste ?
Je me suis posé cette question-là, mais ma priorité était d’évoluer dans un environnement où les choses sont saines et de retrouver la base du foot qui doit reprendre ses droits…
Vous venez à Braives sans adjoint, une volonté de votre part. Cela ne va pas vous manquer de ne plus bosser avec Éric Thirion qui fut votre double pendant 8 saisons à Stockay, puis à Rochefort ?
C’est la seule vraie déception qui me touche. Rien n’enlèvera ce que nous avons vécu et ce que nous sommes devenus lui et moi. Il est devenu le parrain de mon fils, ce n’est pas rien. J’aurais aimé l’avoir encore avec moi, mais en P2, ce n’était pas possible. J’espère qu’il trouvera vite un challenge à la mesure de ses énormes compétences.
Tout le monde l’a un peu oublié mais vous avez commencé le coaching à Stockay, alors en P2. C’est donc un retour aux sources quelque part ?
Oui, on peut dire ça en termes de niveau même si j’étais encore joueur à l’époque. Là, promis, ce sera fini. Sinon, je vais me claquer à la première frappe (rires). Mais les deux expériences seront différentes car Stockay voulait absolument évoluer un jour en nationale.
Les résultats actuels de Rochefort, vous en pensez quoi ? Cela vous fait mal ?
Je suis content pour eux sans aucune frustration, ni jalousie. J’espère pour eux d’ailleurs qu’ils atteindront vite leurs objectifs.
Qu’attendez-vous désormais du football ?
De reprendre du plaisir en mettant des choses en place, de sentir qu’on a confiance en moi. Je n’arrive pas pour tout changer. L’objectif est d’ailleurs de garder un maximum de joueurs.
Olivier Orban: « Il y a un mois, je ne l’aurais pas cru du tout »
Il l’avoue lui-même: le premier surpris par la venue de Yannick Pauletti à Braives, c’est lui-même. Olivier Orban est évidemment ravi d’accueillir son voisin au club. « Si on m’avait dit ça il y a un mois, je ne l’aurais pas cru, assure-t-il. C’est un nom de notre coaching régional. Un gars qui a eu un succès fou avec Stockay, puis qui a été déniché par Rochefort, ce qui n’est pas rien. Comme quoi, il faut toujours y croire même si j’avoue qu’en commençant avec lui, je me suis dit que ça n’irait pas. Il a fait un gros effort et a bien compris qu’on était Braives. Il n’y aura pas de révolution de palais, au contraire même. Il vient au club pour deux raisons: d’abord faire franchir, à terme, un palier à nos joueurs ; ensuite, faire fructifier notre école de jeunes qui compte 235 jeunes. Ce qui m’a impressionné chez lui, c’est qu’il ne pense pas qu’à sa P2 mais voit le club dans sa globalité. Il sait où il débarque et va, j’en suis sûr, s’adapter au niveau. On va bien bosser… »