Laurent Moor, coach mental, l'assure : « Oui, le choc générationnel était évident chez les Diables rouges »
Y avait-il un souci mental chez les Diables rouges lors de la dernière Coupe du monde ? Le Waremmien Laurent Moor, coach mental, en perçoit des signes.
Publié le 19-01-2023 à 20h47 - Mis à jour le 19-01-2023 à 20h52
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Même un supporter lambda l’a constaté à regret d’ailleurs: il y avait sans doute un souci mental dans la gestion de la dernière Coupe du monde des Diables rouges il y a quelques semaines. Pas vrai, coach ? "Je ne peux pas dire le contraire", avoue Moor qui ne se base sur aucune information en interne pour étayer ses propos, évidemment. Il s’agit là de simples impressions.
Une cassure claire
Et alors, du coup ? " D’abord, je pense qu’il y avait beaucoup de frustration dans cette équipe, avoue Laurent Moor. Les anciens joueurs ont accumulé de la frustration car ils se rendaient compte qu’ils ne parvenaient pas à performer comme ils le souhaitaient alors que les plus jeunes, eux, étaient déçus de ne pas jouer plus. Il y avait de la frustration et des émotions qui devaient être régulées. Les émotions, ça dévore les sportifs quand elles ne sont pas entendues. Il y avait clairement un choc générationnel entre les deux clans, jeunes VS vieux. Comment éviter ça ? Il fallait faire du management et maintenir la cohésion entre les deux. Est-ce que Roberto Martinez l’a fait ? Je ne sais pas. Mais je pense qu’avant même le tournoi, quelque chose était cassé dans ce groupe. Ce quelque chose, c’est la cohésion dans le noyau. C’est une clé pour aller loin dans un grand tournoi. Regardez comment sont repartis les joueurs dans cette Coupe du monde ? Dans des avions différents. Et la France, elle, est arrivée ensemble et partie ensemble. Et les résultats n’expliquent pas tout…"
Les Diables avaient pourtant bien un coach mental, non ? "Je pense qu’il y avait un psychologue du sport, assure Laurent Moor. Ce n’est pas pareil. Encore une fois, je ne sais pas et je ne peux pas savoir. Mais ce travail n’a pas permis au staff de savoir qu’il y avait manifestement le feu dans ce groupe et qu’il fallait recoller les morceaux. Oui, c’est important de bosser le mental. Dans une performance sportive, c’est 30% de l’ensemble. Et si on le néglige, le reste ne suit pas même quand on a beaucoup de talent. C’est une donnée qu’on n’a pas encore assez intégrée en Belgique, ça… "