Lardot et Waremme, c’est déjà fini
Arrivé l’été passé comme le sauveur, José Lardot a déjà quitté le navire waremmien, laissant derrière lui le club dans le pétrin. Sans surprise…
Publié le 12-01-2023 à 06h00 - Mis à jour le 12-01-2023 à 12h00
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Cent nonante-quatre jours. Au volant de sa dernière Porsche toute rutilante, José Lardot aura donc battu un nouveau record de vitesse. Celui du divorce le plus rapidement consommé entre lui et un club dans lequel il s’était engagé. Mieux qu’avec Solières. Mieux qu’avec Huy. Mieux qu’avec Namur. Mieux qu’avec Éghezée. Mieux qu’avec Ciney.
Cette fois, c’est Waremme qui en fait les frais. Annoncée comme grosse recrue du dernier mercato estival, l’arrivée du Givois, adepte du sponsoring sauvage, était actée le 1er juillet dernier. À peine quelque 6 mois plus tard, Lardot est sorti du Stade Waremmien comme il y était arrivé de Solières: par la petite porte, celle dérobée qui permet de filer en douce sans devoir rendre des comptes. Origine du soudain désamour cette fois: le refus du Stade d’accepter dans son effectif des joueurs roumains que Lardot avait fait venir à ses frais mi-décembre 2022. "Ils ne sont pas plus forts que mes joueurs, avait dit à l’époque Henri Verjans. Pourquoi dès lors les prendre ? "
Ces derniers jours, Waremme avait émis de plus en plus de doutes à son endroit. Le club en sale posture dans les tréfonds de la D2 ACFF, Lardot avait proposé d’amener quelques gros joueurs, quitte une fois de plus à casser sa tirelire. L’été passé, ses valises à peine déposées, il avait, on s’en souvient, déjà ouvert son portefeuille pour offrir au club le duo Senakuku-Dachelet. Sans grand succès d’ailleurs dans le chef de ces deux gaillards-là. Mais dernièrement, donc, Waremme, mis au parfum de ses manquements ici et là par le passé, aurait exigé des garanties financières avant la réalisation effective de ces opérations. Histoire que si le Givois, qui fêtera ses 70 ans le 23 avril prochain, devait se barrer, le Stade ne soit pas dans la mouise. Susceptible, Lardot aurait refusé de signer quoi que ce soit comme preuve d’engagement formel.
La cassure, à l’entrée des fêtes de fin d’année, était de plus en plus évidente entre le Givois et son nouveau club de cœur. En vérité, le vers était dans le fruit au départ même de la collaboration. D’emblée, le têtu Lardot avait voulu imposer son coach fétiche, Pascal Bairamjan, qu’il connaît depuis un bail et qu’il avait sous ses ordres à Solières et à Huy. Mais la direction wawa avait maintenu sa confiance en Steve Dessart, envers et contre tout. Lardot avait alors commencé son mandat waremmien quelque peu échaudé, espérant voir son coach préféré débarquer ici à la trêve. Mais homme de parole, ce dernier avait promis à Solières d’y boucler la saison quoi qu’il arrive. Nouvelle contrariété de poids pour Lardot à qui on refuse difficilement quelque chose.
Le boss de Meuse Travaux s’est ainsi progressivement éloigné de Waremme. Lui qui espérait, rapidement, y coiffer le rôle de président dès son arrivée. Malins, les dirigeants du Stade, qui n’ont pas répondu à nos appels ce mercredi, lui avaient alors conféré fin octobre 2022 le titre de président d’honneur, histoire de calmer quelque peu sa légendaire impatience. Sans succès avec l’annonce fracassante de son départ ce 11 janvier. Ce qui est tout sauf une surprise. Le mercato de Waremme, qu’on annonçait flamboyant et dont dépend la survie du club en D2ACFF, est désormais mort né. Quand Lardot passe, tout trépasse…