Kilomètre vertical: Marie Dessart à Annecy avec les Mondiaux dans le viseur
L’athlète du WACO sera ce samedi à Annecy pour tenter de décrocher son ticket pour les Mondiaux. Une seule chance à ne pas laisser passer.
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- Publié le 01-12-2022 à 18h00
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On l’a connue cycliste, la voilà désormais traileuse. Ou plutôt spécialiste du kilomètre vertical car, selon ses termes " elle ne sait faire que grimper. " Elle, c’est Marie Dessart et, ce samedi, elle a une chance unique de se qualifier pour les Mondiaux de la discipline. Engagée sur le "Lavy des cimes" à Annecy, elle doit réaliser une performance notable pour se qualifier (NDLR: voir ci-contre).
Et même si elle sort d’un gros mois de préparation, la Liégeoise part un peu dans l’inconnu, elle qui n’a pas pris le départ d’une compétition depuis très longtemps. " J’ai juste fait un trail en janvier. Mon dernier kilomètre vertical remonte, lui, à juin 2021. C’est en en parlant avec vous que je m’en rends compte, je ne pensais pas que ça faisait si longtemps, confie l’athlète de 41 ans, sur la route des Alpes françaises. Je ne suis pas spécialement stressée et je vais faire avec les moyens du bord car je préfère courir en été, quand il fait chaud. Je sais que je n’ai pas le choix de tout jouer sur cette course car mon temps de référence et mes points de 2021 ne sont plus valides. Ça passe ou ça passe, on verra bien."
Mais comptez sur l’ancienne membre de l’équipe cycliste Lotto-Soudal pour tout donner. " Je suis une battante. Je me dis donc que je vais donner tout ce que j’ai dans le ventre et dans le souffle. En tout cas, je suis confiante car, même si je n’ai eu qu’un mois de préparation spécifique, je suis tout de même affûtée."
Et c’est donc sur le parcours d’Annecy que Marie Dessart va jouer sa qualification pour les Mondiaux qui se disputeront en juin prochain à Innsbruck. Pas forcément un avantage. "C’est la première fois que je vais prendre part à cette course (NDLR: longue de 4,6 km avec un dénivelé positif de 1 032 mètres). Elle est assez longue si l’on compare à d’autres. Cela peut jouer en ma défaveur car je suis plutôt forte sur des parties très raides, confie celle qui a un style atypique pour la discipline. Beaucoup plantent un bâton après l’autre alors que, moi, je plante les deux et je pousse sur mes bras. J’y vais plus en puissance, pas forcément en finesse (rires)."
Et de puissance, il en faudra ce samedi, avec un bel objectif dans le viseur. "Les Mondiaux, ce sera une belle expérience, ça peut être chouette. Mais je suis aussi très réaliste, je deviens âgée pour ce genre d’efforts et si j’ai la chance d’y aller, ce ne sera pas forcément pour une performance. "
Mais la véritable performance serait celle de se qualifier pour ces championnats du monde avant, au mois d’août de prendre part… à un double kilomètre vertical à Cour Mayeur. Marie Dessart, toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus fort.