Un sur neuf pour la Real et zéro sur 12 pour Stockay. Tel était le bilan avant le coup d’envoi de ce dimanche. "On sortait en plus d’une prestation indigne contre Waremme", détaillait Manuel Valoir, le coach stockali. Et il pourra être heureux de la réaction de son groupe. "On est revenu aux fondamentaux. C’est bien beau d’entendre qu’on joue bien. Mais si on ne prend pas de points, cela ne change rien… On a insisté sur le travail, sur les efforts les uns pour les autres… Cela n’est pas toujours beau. Mais cela a payé". Le joli but, inscrit par Bouhlal peu après la demi-heure en était la parfaite illustration. Les visiteurs mettaient le pressing haut sur Sangaré qui perdait le cuir. C’était tout profit pour l’ailier adverse qui envoyait son envoi dans la lucarne alors qu’il était aux 20 mètres.
Avant cela, la Real avait eu deux énormes opportunités de scorer. Par Koné dès la 3e qui loupait son face-à-face. Ensuite, Tacko voyait sa frappe contrée en dernière seconde alors que Smars ne pouvait assez redresser son coup de tête sur le corner qui suivait. Bouhlal était, lui, proche du doublé mais Alexandre était à la parade. De son côté, Acren abusait de longs ballons, ce qui ne leur convient pas.
Arrivait alors un fait de match malheureux qui aurait pu tout faire basculer. La partie était interrompue pendant 30 minutes pour prendre en charge l’infortuné Kitoko, victime d’une fracture du tibia après un contact (voir ci-contre). La partie reprenait alors pour les cinq dernières minutes de la période. Avec des Camomilles aux meilleures intentions. "On est bien revenu après l’arrêt, détaille Fabrice Milone. On a été mieux pendant 50 minutes."
De son côté, Stockay cherchait avant tout à conserver l’avantage. Manuel Valoir s’époumonait pour que les lignes restent serrées le plus possible en pertes de balle. Et ses troupes auraient même pu se rassurer deux fois grâce à Gueye. Mais l’attaquant voyait son coup franc partir de peu au-dessus avant de louper sa tête alors qu’il était isolé au petit rectangle. Mais ces loupés seront vite oubliés à Stockay.
Buts: Bouhlal (0-1 33e).
ACREN: Alexandre, Mayélé, Yondjouen, Smars (78 Baelongandi), Lutundisa, Garcia Dominguez, Toussaint (70 Bourlart), Sangaré, Di Vita, Tacko (46 Houzé), Koné. STOCKAY: Alfieri, Niankou, Rayane, Pannier, Ronvaux, Boumediane, Kitiko (39 Kotchkarov), Boulenger (95 Custine), Bernier (78 Özer), Bouhlal (91e Maglio), Gueye.
On jouait bientôt la 40e minute quand un fait de jeu banal allait se transformer en une tragédie pour Richie Kitoko, le capitaine de Stockay. Sur une phase anodine, Koné voulait frapper le cuir. Mais Kitoko le déviait juste avant et voyait le pied de l’attaquant acrenois lui frapper violemment la jambe. Le bruit du choc était impressionnant et apeurant. Le joueur savait que la donne était grave. Il criait de suite "Ma jambe est cassée" à plusieurs reprises. L’ancien de l’Udinese était pris en charge par les deux staffs en l’attente de l’arrivée des secours. Il fut ensuite emmené en ambulance et amené vers l’hôpital de Grammont afin de subir les premiers examens. " Il souffre certainement d’une fracture du tibia et devrait être opéré dans la soirée, détaille son coach, Manuel Valoir. J’ai une grosse pensée pour lui et pour sa famille. C’est très dur pour mon capitaine. C’est un garçon exceptionnel que j’ai fait venir. Il est l’âme du groupe et aussi la bienveillance de notre noyau. On a un petit noyau de 18 joueurs et on perd là un nouvel élément qui est très important par son expérience.
Tout ce qu’on pouvait faire, c’est offrir la victoire à notre capitaine. Richie a une très grande expérience. Il a connu de grands clubs. On ne peut imaginer qu’il finisse sa carrière là-dessus. On va tout faire pour qu’il revienne ".