Après son arrêt cardiaque sur un terrain de volley, Martin Perin retrouve une vie normale : "Mon accident, c’est le trou noir" (vidéo)
Victime d’un arrêt cardiaque il y a un peu plus de deux semaines, le Waremmien va aujourd’hui beaucoup mieux. Rencontre
Publié le 21-10-2022 à 09h30 - Mis à jour le 21-10-2022 à 09h49
À la vue du ballon de volley que nous amenons pour les photos, son visage s’illumine. Et on le comprend, cela fait maintenant bientôt trois semaines que Martin Perin n’a plus touché cette sphère qui a fait de lui un sportif professionnel. "Et cela me démange, j’ai envie d’aller sur le terrain, de faire des passes. Mais chaque chose en son temps, je dois faire attention. Je me rends compte que c’est quand même grave ce qui m’est arrivé."
Car, le 1er octobre dernier, en plein match amical face à Alost, le Waremmien s’effondre, victime d’un arrêt cardiaque. "Pendant toute la rencontre, je me suis senti bien, avoue le joueur de 19 ans. Puis, alors que j’attendais, les mains sur les genoux, le service adverse, ma tête a commencé à tourner. J’ai regardé l’heure et puis, c’est le trou noir. Je me suis réveillé sur le terrain car je sentais qu’on me massait. Combien de temps je suis resté inconscient ? Je n’en ai aucune idée. Même mes proches ne savent pas le dire. "

Réanimé à même le terrain, le libéro de Maaseik est ensuite envoyé à l’hôpital local, l’un des meilleurs du pays en matière de cardiologie, pour y suivre une batterie de tests… qui ne révéleront aucune anomalie. "Mon arrêt cardiaque reste inexpliqué pour l’instant, confirme Martin Perin. Tous les tests ont été bons. C’est simplement comme si on avait débranché la prise et qu’on l’avait remise quelques minutes plus tard. Oui, on aimerait savoir ce qui a causé cela. Mais, dans le même temps, si on avait trouvé une raison, j’aurais peut-être dû arrêter le volley…"
Celui qui a disputé l’Euro 2021 avec l’équipe nationale vit désormais avec un défibrillateur implanté sous la peau, ce qui devrait lui permettre de poursuivre sa carrière sans trop de problèmes. "Je vais d’abord recevoir un programme physique et je vais commencer lundi, tout doucement. Et puis, je dois refaire une série d’examens dans six semaines. S’ils sont bons, je reprendrai le volley petit à petit, mais je vais prendre le temps, insiste Martin Perin. Après, c’est faisable, on voit que des footballeurs jouent avec un défibrillateur, comme Daley Blind ou Christian Eriksen. "
Car le fils de Vincent et Gwendoline n’est pas prêt à renoncer à son rêve d’un jour évoluer dans une grande équipe à l’étranger. "Cet accident ne remet rien en cause. Mais il va falloir que je revienne dans le parcours petit à petit. Je ne me mets pas de pression, je suis encore jeune, dit-il en jetant un petit regard vers sa maman, installée à quelques mètres de là. Mes parents sont bien là pour m’encadrer. Ils s’occupent bien de moi, même un peu trop (rires). Mais c’est normal, je les comprends. C’est compliqué car ils ont eu peur pour moi alors que je me sens désormais bien. " Reste maintenant à prendre son mal en patience et, si tout va bien, Martin Perin devrait retrouver les parquets de volley dans quelques semaines. C’est en tout cas son souhait le plus cher !
