L’ascension fulgurante de Laura Delava
Alors qu’elle ne pratique la discipline que depuis trois mois, la Hutoise s’avance en favorite des championnats de Belgique dans sa catégorie.
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- Publié le 23-09-2022 à 15h19
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Le destin fait parfois bien les choses. En entrant dans une salle de sport en décembre 2021, Laura Delava ne se serait sans doute jamais imaginé disputer les championnats de Belgique de powerlifting neuf mois plus tard alors qu’elle n’a commencé que cette discipline en juin. Et pourtant, ce qui n’était même pas un rêve va devenir réalité ce week-end à Lebbeke. "C’est une belle surprise, reconnaît cette affiliée au club de Seraing, un brin gênée. Ce ne sera vraiment que ma deuxième compétition après les championnats francophones au début du mois. À la base, je n’ai pas commencé cela pour performer. Mais ça si marche, tant mieux. "
Dérivé de l’haltérophilie, le powerlifting consiste en une combinaison de trois mouvements: le squat, le bench-press (développé-couché) et le dead lift (soulevé de terre). Une discipline qui demande, forcément, énormément d’entraînement. "Je fais entre quatre et six séances par semaine, soit une dizaine d’heures. C’est nécessaire car il faut être le plus complet possible dans les trois disciplines sans prendre trop de muscle pour ne pas passer dans la catégorie de poids supérieure. Il faut se développer un maximum sans prendre de masse, explique celle qui évolue dans la catégorie des moins de 69 kg et qui a été sacrée championne francophone début septembre. Je me suis aussi adjugé le record francophone au squat et au bench-press ainsi que le record national en dead lift. Je ne m’attendais vraiment pas. "
Ce samedi, celle qui s’est réorientée pour suivre des études en coaching sportif sera du côté de Lebbeke pour y disputer les championnats nationaux. " Le titre est possible. Personnellement, je ne me suis pas renseignée, mais mon coach a dit que c’était à ma portée. J’aimerais aussi augmenter mon record national au dead lift et, pourquoi pas, m’attribuer le record de Belgique dans les deux autres disciplines, confie Laura Delava, qui pourrait bien prendre part aux championnats d’Europe l’an prochain. Je dois encore gagner une cinquantaine de kilos au total. Ce serait incroyable mais c’est faisable. Je ne suis pas à mon apogée, j’ai encore du potentiel. "
Et quand on voit à quelle vitesse la Hutoise repousse ses limites, aucune barre ne semble inaccessible pour elle dans les mois à venir.