La fidélité paye enfin pour Fred Servotte
Au club depuis huit saisons, Fred Servotte est le nouveau coach de Waremme Volley en Ligue A. Une décision pleine de bon sens et une consécration pour le T2 de toujours.
Publié le 08-06-2022 à 19h59 - Mis à jour le 09-06-2022 à 06h00
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/TIZ5TOUGZJFVBPCY6NBFLIHWNE.jpg)
Le suspense a pris fin ce mercredi matin. Fred Servotte sera bel et bien le coach de Waremme Volley la saison prochaine. Un choix logique qui s’apparente comme la meilleure décision tant le Namurois, au club hesbignon depuis 2014, est unanimement apprécié et a déjà fait ses preuves en cette fin de championnat. Le tacticien de 41 ans, qui obtiendra bientôt le plus haut niveau de brevet FIVB (NDLR: Fédération Internationale de Volleyball), poursuit donc son ascension. Et touche, encore un peu plus, son rêve de devenir professionnel.
Fred Servotte, vous voilà (enfin) désigné coach principal en Ligue A. L’attente fut longue, non?
On a effectivement longtemps discuté avec le comité. J’ai soumis un projet il y a plusieurs semaines et il a fallu le temps que celui-ci mûrisse. Cela ne sert à rien de s’emballer trop vite et, tous ensemble, on a pris le temps de bien échanger. La décision est finalement tombée il y a quelques jours.
En fin de saison, plusieurs noms circulaient en coulisses concernant le poste de T1.
Je n’ai jamais paniqué. J’ai terminé les playoff en tant que coach principal et j’ai reçu pas mal d’opportunités. C’est clair que ça m’a ouvert les portes mais je voulais rester à Waremme car c’est, à l’heure actuelle, le projet qui me correspond le mieux.
Après 8 saisons comme T2, vous gravissez enfin l’échelon suprême. Est-ce une consécration?
Comme à chaque fois que j’ai une nouvelle opportunité, je vois ça plutôt comme une étape supplémentaire. J’ai débuté le coaching en 1999 et je n’ai jamais caché mon ambition d’être T1 en Ligue A. Mais en aucun cas, je dois me reposer sur mes acquis. Que du contraire, même! Le principal est de me donner au maximum pour que les joueurs et le club soient performants. C’est tout ce qui compte. J’ai un parcours qui se construit de manière solide, ce n’est sans doute pas le plus rapide dans le milieu mais je suis très content de goûter à ce nouveau rôle.
Ce nouveau rôle va-t-il changer quelque chose dans l’approche du groupe?
Absolument pas. C’est juste l’étiquette qui change. Par rapport aux autres coachs qui débarquent dans un club, moi, je connais déjà la maison. Les 2/3 des joueurs aussi, ce qui va me permettre d’aller plus vite durant la préparation.
On ne doit donc pas s’attendre à une révolution?
Non. J’ai, bien sûr, une méthode de travail spécifique où je suis très exigeant envers moi-même et les joueurs. Ce qui m’intéresse, par contre, c’est que la Ligue A n’est pas une équipe en dehors du club de Waremme. Il faut impliquer tout le monde.
Waremme reste sur deux saisons très compliquées sur le plan comptable.
L’objectif sera évidemment de faire mieux que nos deux victoires cette année. En fin de championnat, on a retrouvé des couleurs mais j’attends que le groupe puisse être à la hauteur dès le début de saison.
Avec les arrivées de Tim Verstraete, Tijl Van Looveren et Martin Lallemand, l’équipe connaîtra également quelques petits changements.
Le groupe présentera un autre profil que la saison dernière. Le projet reste évidemment basé sur les jeunes mais il fallait un peu de changement, ce qui est normal. À titre personnel, le retour de Martin (NDLR: Lallemand) me rappellera de bons souvenirs puisque je l’ai coaché en jeunes à Waremme et en sélection. À l’heure actuelle, je suis très satisfait du recrutement. On a reconstruit une base qui tient la route.
Le mercato est-il terminé?
Nous sommes toujours en discussion pour finaliser un ou l’autre transfert. Pierre Honnay et moi-même discutons énormément pour préparer le futur championnat. D’ici un bon mois, l’équipe devrait être complète.