Stéphane Jaspart: «Faire comme Hamoir»
Après une saison historique qui a vu Warnant rafler le tour final de D2 ACFF, le coach fait le bilan. Un bilan fou.
Publié le 16-05-2022 à 21h00 - Mis à jour le 17-05-2022 à 06h00
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Le 15 mai 2022.Ce jour aurait pu, dû être historique pour notre foot régional.Voir un de nos clubs accéder à la finale du tour final de D2 ACFF était une première, comme sa participation, d’ailleurs.Le voir gagner est un exploit unique qu’il sera compliqué, voir impossible à rééditer.
Dimanche dernier, pourtant, Warnant l’a fait.Au nez à la barbe de Meux d’abord, puis de Rebecq (qui s’était volontairement déforcé, on est bien d’accord).Mais la faute à une cette foutue licence (que les Villersois n’ont pas demandée), Warnant ne montera pas dans l’antichambre de l’élite.Pas grave car Warnant, tout au long de la saison, aura fait rêver tout notre foot régional.Retour sur une saison historique à plus d’un titre avec l’architecte de ce succès, Stéphane Jaspart, un coach heureux évidemment.
Stéphane Jaspart, votre groupe et vous réalisez la performance signée dimanche et tout au long de la saison?
Dimanche soir, après ce nouveau succès, on a pris la peine de se poser un peu et de s’arrêter.Oui, on réalise.Quand on a le nez dans le guidon, on ne se rend pas compte. Mais on sait qu’on a signé un truc de fou avec à peine 3 défaites, 61 points et cette victoire finale. Seul…la RAAL a fait aussi bien.Vous imaginez?
À quoi attribuez-vous cette saison historique?
J’ai été chiant avec eux, déjà (rires).Mais, au-delà de ça, on a formé un vrai groupe sur et en dehors du terrain. Des liens très forts se sont tissés entre nous.Avec une ambiance folle.Tout le monde a cru au projet mis en place aussi, avec une réceptivité folle.Enfin, mon banc a toujours été positif et apporté beaucoup.
Au-delà de la joie et de la fierté, la déception n’est-elle pas présente quand on sait qu’in fine, Warnant ne montera pas?
Il n’y a pas de déception car on le savait à l’avance.On l’a pris pour le plaisir, ce tour final.Après, il faut rester humble: on n’est pas notre place en Nationale 1.On doit être fier de nous, mais il faut savoir se contenter de ce qu’on a.
Du coup, jouer ce tour final avec ce dernier déplacement àRebecq pour défier une équipe mixte, ce n’était pas une corvée finalement?
Non, je ne pense pas.Certains s’étaient inconsciemment, moins préparés les vendredi et samedi.Mais dans l’ensemble, non.Le jour du match, tous les joueurs étaient concernés.
Si on vous avait dit que vous signeriez une saison pareille, l’auriez-vous cru?
J’aurais évidemment signé à deux mains mais je ne l’aurais pas cru.Pour une première vraie saison à ce niveau, c’est une réussite dingue.Mais on s’est plu à gagner et le fait d’avoir bien commencé a conditionné le reste.
On dit souvent qu’arriver au sommet est une chose, mais y rester une autre.Craigniez-vous du coup la saison de la confirmation?
Je ne la crains pas, mais elle sera différente, c’est clair.Il ne faut pas croire qu’on va faire ça chaque année.Donc, il faut en profiter, il faudra apprendre à être dans le dur et on verra comment le groupe réagit.Faire aussi bien?Je ne pense pas que ce soit possible, il faut être réaliste.
Quid des transferts?Est-ce déjà fini?Lomba a annoncé notamment son départ…
Il manque tout en fait.Il faut remplacer Lomba, mais aussi Debefve, Mauclet et Baccarela.Là, on cherche mais ce n’est pas gagné.C’est de plus en plus difficile de recruter.
Avec quel type de saison serez-vous satisfaitfin 2022-2023?
On va d’abord tenter de stabiliser le club et essayer de devenir un nouveau Meux ou Hamoir en gardant notre âme faite de valeurs humaines et familiales.Et, avec ça, ce sera déjà top…