Le patron du "Hunter", à Saint-Georges, a été privé de liberté pour avoir frappé un policier
Le policier a été blessé lors de l’intervention et a subi une incapacité de travail de minimum six jours à la suite des faits.
- Publié le 10-06-2023 à 13h15
- Mis à jour le 10-06-2023 à 13h16
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Dans la nuit de vendredi à samedi, vers 1 h, le patron du café le "Hunter", situé à Saint-Georges, a été arrêté car il est soupçonné d’avoir commis des coups et blessures volontaires sur un policier. Ce dernier a été blessé au visage et encourt une incapacité de travail d’au moins six jours.
Peu avant, la police a été appelée sur place car, selon la personne qui a appelé, une dizaine de véhicules auraient été endommagés sur le parking de l’établissement. C’est donc une intervention de routine qui a tourné au pugilat. Mais ce n’est pas la première fois qu’une intervention de police est nécessaire à l’endroit. Nous avions par exemple relaté le 8 mai 2022 une violente bagarre qui avait opposé une famille et des personnes qui auraient été engagées par la direction de l’endroit. Plusieurs victimes avaient déjà été blessées à l’occasion.
Des pétards qui mettent le feu aux poudres
Cette fois encore, la nuit a été mouvementée. "Vers 23 h 30, un groupe de Verlainois qui fêtait un enterrement de vie de garçon est arrivé sur le parking, indique un témoin qui préfère rester anonyme. Un premier pétard a retenti. Le gérant et les sorteurs n’ont évidemment pas apprécié. Ces Verlainois, ils étaient une dizaine, ont voulu rentrer mais ils ont refusé. Dans la foulée, trois pétards ont de nouveau retenti." C’est alors que l’ambiance a pris une tout autre tournure… "Les sorteurs et quelques personnes ont décidé de s’attaquer à ces Verlainois ainsi qu’à leur camionnette. Il y a eu un échange de coups et cela a duré deux minutes. La camionnette a été endommagée."
Une vingtaine de minutes plus tard, deux patrouilles de police sont arrivées. Mais le calme semblait revenu. Pour une raison qui reste à déterminer, l’échange entre le gérant et la police ne s’est pas bien déroulé. "Le gérant s’est retrouvé contre le mur menotté. Il avait la tête en sang. Il aurait voulu frapper un policier."
Rapidement, des renforts ont été nécessaires. Une vingtaine de voitures de police s’est retrouvée sur place. "Le patron de l’établissement s’en est physiquement pris à un de nos collègues", précise le commissaire Dubois, l’officier de garde à la zone Meuse-Hesbaye. "Il lui a porté de violents coups, notamment de poing au visage. Notre collègue s’est défendu à mains nues. L’utilisation d’un spray lacrymogène et d’une matraque télescopique a été nécessaire pour maîtriser le patron de l’établissement. Notre collègue a été emmené à l’hôpital du Bois de l’Abbaye. Un médecin lui a d’ores et déjà dressé une incapacité de travail de six jours, mais elle va sans doute être prolongée."
Des faits qui se reproduisent...
Le patron du bar a également été blessé. Il a été emmené au Mont Légia pour y recevoir des soins. "Il a été privé de liberté", poursuit le commissaire Dubois. Le parquet de Liège division Huy a été avisé. Le suspect va être entendu et devrait répondre au minimum de coups et blessures volontaires sur un policier. "Les faits se reproduisent à l’endroit. On se retrouve à nouveau avec des personnes impliquées dont les témoins et les clients les identifient comme étant des sorteurs. Mais du côté du gérant, on signale que ces personnes ne seraient pas des sorteurs, mais uniquement des amis qui se trouvent là-bas par hasard. Ces personnes ont la fâcheuse tendance à mettre les gens à la porte de l’établissement puis à appeler la police. Nous espérons qu’un mandat d’arrêt va être ordonné parce que ce genre de faits doit être systématiquement sévèrement puni."