C’est la Journée internationale de l’éducation: zoom sur Dominique et Fabienne qui assurent l’accueil extrascolaire de La Galipette à Saint-Georges
Ce mardi 24 janvier, c’est la Journée internationale de l’éducation. L’occasion de mettre en avant l’accueil extrascolaire et les professionnels du secteur. Comme Dominique et Fabienne, 51 ans de métier à elles deux.
Publié le 24-01-2023 à 06h55 - Mis à jour le 24-01-2023 à 07h19
:focal(544.5x417:554.5x407)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/5PWT3OCSJ5E3RFG32SMOFWK2NY.jpg)
Quand on était petit, on disait qu’on allait "à la garderie", avant ou après l’école. Mais aujourd’hui, on parle d’accueil extrascolaire. Parce qu’il s’agit bien plus que de "juste" garder les enfants. Et même si, dans le langage, le terme est resté et ne dérange pas Dominique Penning (58 ans) et Fabienne Herbillon (59 ans) ; dans les faits, celles qui travaillent à La Galipette depuis 27 et 24 ans et s’occupent des enfants de maternelles sur le site de l’école Don Bosco, admettent que leur métier a bien changé au fil des années. "Les accueillantes, c’est des multitâches !", résume leur directrice, Sandrine Pironnet. C’est vrai. Et c’est bien pour cela qu’elles méritent d’être mises à l’honneur une fois par an (depuis 2022) dans le cadre de la Journée internationale de l’éducation du 24 janvier.
Plus "câlin" le matin, plus "speed" le soir
Des multitâches, donc, on disait. "C’est clair qu’il faut être à la fois psy, infirmière, éducatrice, maman, précise Dominique. Avoir beaucoup de passion et de la patience. Ne pas juger et toujours voir le bien-être des enfants."
Le matin, dès 6 h 30, le boulot consiste surtout à faire des câlins à des (petits) enfants tout juste sortis du lit, consoler les petits chagrins liés à la séparation d’avec les parents. "Ils sont souvent au ralenti et nous un peu aussi, sourit Fabienne. Donc on s’adapte, on fait surtout ce qu’ils veulent, c’est plus cool." Des moments complices qui permettent également aux accueillantes de tisser des liens privilégiés avec leurs petits protégés. "C’est un temps où l’enfant peut ne rien faire, contrairement en classe, donc on peut davantage observer, détecter ce qui ne va pas", traduit la directrice de La Galipette. "Les enfants sont clairement plus difficiles qu’avant, surenchérit Dominique. Mais on sait qu’un enfant difficile, c’est un enfant qui a quelque chose à dire et, avec l’expérience, on détecte assez vite quand il y a un problème. Puis certains parents se confient, aussi…"
En fin de journée, l’accueil est par contre plus "speed". Il faut déshabiller les enfants, en changer certains, leur faire prendre leur collation… "Puis on leur lit une histoire sur le tapis et pendant ce temps, l’une de nous nettoie les tables et prépare les jeux pour après, raconte encore Dominique. Il faut aussi que quelqu’un s’occupe des parents qui viennent rechercher leurs enfants tour à tour puisque ça n’arrête pas jusque 18 h."
Un métier fatigant mais enrichissant
Les accueillantes saint-georgiennes ont aussi du boulot lors des journées pédagogiques mais également pendant l’été (lire la cadrée ci-contre). "Moi, ce que j’aime bien dans le travail l’été, c’est de me dire qu’on donne la possibilité à des enfants d’avoir des vacances qu’ils n’auraient pas eues autrement", décode Fabienne. "Le travail est aussi très différent de celui de l’année scolaire, il faut encore plus d’organisation et de préparation, poursuit Dominique. Ce qui est gai, c’est que les enfants sont généralement fidèles d’année en année, on les côtoie d’une fois à l’autre puis certains se font engager plus tard comme étudiants."
Bref, des journées bien remplies pour Dominique et Fabienne, toute l’année. Et si elles admettent volontiers que leur métier est fatigant et bruyant, qu’il nécessite une organisation millimétrée de leur vie privée et familiale, les deux accueillantes le disent aussi passionnant et enrichissant. "Mais c’est bien qu’il y ait une journée comme celle-là, c’est un pas un avant." Pour plus de reconnaissance, de la part des parents et du monde politique, "parce que, sans elles, le monde ne tournerait pas: comment feraient la plupart des gens pour aller travailler ?", demande Sandrine Pironnet.