La coordinatrice de la MJ licenciée
Marie Colpin, la coordinatrice de la maison des jeunes, a été licenciée. La majorité des jeunes (et leurs parents) est en colère et ne comprend pas.
Publié le 03-03-2022 à 19h00
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Elle était derrière "ses" jeunes depuis 16 ans. D’abord comme animatrice puis comme coordinatrice depuis 2017. Elle les encadrait, bien sûr, mais les laissait surtout imaginer leurs projets, même les plus fous. Et les suivait alors, faisant tout pour qu’ils puissent les réaliser. Il y a quelques mois, avec son équipe et au terme d’un travail de fond depuis des années, elle était parvenue à faire admettre la MJ de Saint-Georges en catégorie 1, la plus haute, lui offrant de nouvelles perspectives. Mais voilà. Samedi, de façon inattendue, Marie Colpin (44 ans) a appris qu’elle était licenciée, avec effet immédiat. Motif apparemment invoqué? Un problème "relationnel". Ce qu’on ne peut en tout cas pas enlever à la coordinatrice, c’est son investissement. Il était d’ailleurs reconnu par d’autres structures de maisons de jeunes de la région, avec lesquelles elle multipliait les collaborations à travers des projets concrets, ainsi que par la Fédération Wallonie-Bruxelles (dont les maisons des jeunes dépendent).
Mais donc, Marie Colpin n'est plus coordinatrice de la MJ saint-georgienne. De source sûre, au sein de l'OA (organe d'administration), six personnes ont voté pour son licenciement, une seule s'est opposée à ce départ forcé. Un débarquement rendu possible par la démission, ces dernières semaines, de quatre des cinq jeunes qui composaient l'OA? Peut-être. Mais ces jeunes, justement, s'étaient positionnés parce qu'ils disaient ne plus se reconnaître dans les décisions de l'OA, que l'ambiance y était devenue mauvaise, qu'ils avaient l'impression d'y voir leurs priorités passer en second plan et qu'ils ne voulaient pas être "des pions politiques" et jouer un jeu malsain.
Inquiets pour la suite
Quoi qu’il en soit, la MJ (et ses 150 jeunes participant régulièrement à l’accueil, aux ateliers et aux activités) se retrouve donc maintenant sans capitaine à la barre. Alors qu’un nouvel animateur devait être engagé (dans le cadre du passage en catégorie supérieure) mais ne l’a pas encore été. Du côté des jeunes, et de leurs parents, après la colère d’apprendre ce licenciement abrupt sans pouvoir dire au revoir comme il se doit à celle qui était devenue la confidente de certains et qui en avait vu grandir un paquet, il y a aussi l’inquiétude. Que va devenir la structure? Comment ce licenciement va-t-il pouvoir être assumé financièrement par la MJ sans mettre à mal certains de ses projets? La situation ne va-t-elle pas rendre l’obtention de subsides plus compliquée? Et quelles sont les décisions politiques qui vont être prises pour soutenir la MJ et assurer sa pérennité? Plusieurs jeunes ont en tout cas interpellé des élus locaux, qui leur ont promis de porter leurs voix au prochain conseil communal, le jeudi 31 mars. Le groupe d’opposition Projets citoyens, de son côté, a déjà contacté la Fédération Wallonie Bruxelles pour obtenir davantage d’informations. L’inspectrice en charge des maisons des jeunes lui a répondu qu’elle consultait son service juridique…