Une application pour faire bouger les élèves à distance
À l’Agri, les professeurs d’éducation physique utilisent une application permettant aux élèves de faire du sport.
Publié le 04-02-2021 à 06h54
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Pour les professeurs d'éducation physique de l'Agri, trouver un moyen de maintenir les élèves actifs a été, dès le passage en code rouge de novembre, une priorité. «Les élèves qui suivent l'option sport peuvent pratiquer une activité physique en extérieur et sans contact, mais les autres ont des activités en classe, et ne font donc plus de sport à l'école», explique Corentin Paul, professeur de sport. Certains enseignants ont donc monté des vidéos, d'autres en ont profité pour enseigner les premiers secours à leurs élèves. Mais sur le long terme, il fallait trouver une solution à l'immobilisme des jeunes. «Nous avons alors découvert une application, Formyfit, qui permet de faire travailler les élèves à distance, tout en vérifiant qu'ils font les entraînements qu'on leur donne.» Gros avantage: contrairement à beaucoup d'applications sportives, celle-ci, développée en Belgique, ne révèle pas les données de géolocalisation. En gros, le professeur ne sait pas où ni quand l'élève est allé faire du sport, juste la date, la durée et distance qu'il a parcourue. «La vie privée est donc préservée. C'est bien, parce que notre but et de les encourager à sortir, certainement pas de jouer aux gendarmes.»
65% d’utilisateurs
L'école ayant pris l'abonnement à sa charge, tous les élèves (à partir de la troisième) ont la possibilité d'installer l'application gratuitement sur leurs téléphones, et d'aller courir, rouler ou même marcher avec. Le premier degré est volontairement laissé de côté, car tous les ados n'y ont pas encore de téléphone. Et si les options sport reçoivent des devoirs via l'application, les autres sont globalement libres de l'utiliser comme ils l'entendent, même s'il faut réaliser un petit test de départ, et que le professeur d'éducation physique continue à superviser leur évolution. «Moi je suis sportif, donc ça ne change pas grand-chose, mais je vois bien que ça en encourage d'autres à faire du sport», témoigne Benoit Demeire, élève de cinquième. Il faut dire que l'application génère des classements de manière assez égalitaire, les points étant obtenus en fonction de la régularité et non de l'intensité, ce qui privilégie le plus motivé, quel que soit son niveau. «Il y a du challenge, et cela crée aussi un autre rapport, plus convivial, avec les enseignants», ajoute Benoit.
Actuellement, environ 65% des élèves utiliseraient ce système à Huy et Saint-Georges. «Certains élèves sont en burn-out sportif, et il fallait vraiment essayer de leur redonner goût au sport», conclut Corentin Paul.