Le meurtre d’Éric Wilkin, plutôt des coups et blessures involontaires
Le chauffeur qui a fauché mortellement Éric Wilkin a été libéré. Les faits ont été requalifiés en coups et blessures involontaires ayant entraîné la mort.
Publié le 26-07-2017 à 06h00
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Samedi soir, Éric Wilkin, originaire de Saint-Georges, perdait la vie après avoir été fauché par un véhicule au terme d'une course-poursuite à Wanze.
Le conducteur de la voiture qui l’a touché ainsi que son frère, conducteur d’un deuxième véhicule présent sur les lieux, ont été privés de liberté le soir même et auditionnés. Le dossier a été directement mis à l’instruction et qualifié de meurtre par le parquet.
« La juge d'instruction, après les premiers témoignages et une partie du rapport d'expertise, n'a pas retenu cette qualification et a finalement inculpé le conducteur, un Namurois de 19 ans, de coups et blessures involontaires ayant donné la mort dans le cadre d'un accident de la circulation. Le médecin légiste a effectivement confirmé que la victime était décédée des suites de l'accident, explique le substitut Sabine Cabay, temporairement en charge du dossier à la division de Huy du parquet de Liège. Dans le cas présent, si la qualification reste celle-là, le dossier sera pris par le tribunal de police. L'inculpé pourrait écoper d'une peine pouvant aller jusqu'à 5 ans de prison.»
Il aurait perdu le contrôle de son véhicule
C'est pourquoi le jeune Namurois a été libéré sous conditions dès le lendemain de la rixe qui s'est déroulée chaussée de Wavre, à Wanze, samedi soir, entre Éric Wilkin, qui n'avait, a priori, rien à voir avec le conflit de base et plusieurs voitures dont deux frères d'origine namuroise qui poursuivaient l'homme que reconduisait Éric. «Le conducteur explique, dans son audition, qu'il a vu la victime se diriger avec une arme blanche vers la voiture de son frère où se trouvaient également sa mère et une troisième personne. Voulant s'interposer, il est revenu rapidement sur les lieux et aurait perdu le contrôle de son véhicule. Il dit avoir percuté involontairement la victime. Il a d'ailleurs également touché le véhicule de son frère», continue Sabine Cabay, précisant tout de même que de nombreux devoirs d'enquête sont en cours et que le parquet n'a pas encore reçu le rapport d'expertise complet. Rapport qui devrait déterminer ce qui s'est passé avec les véhicules.
Il reste cependant encore de nombreuses questions. Pourquoi plusieurs voitures avec, à leur bord, toute une famille d’origine namuroise, poursuivaient-elles l’homme que reconduisait Éric Wilkin? Pourquoi Éric Wilkin s’en serait-il mêlé en plein milieu de la route? Avait-il vraiment une arme blanche à la main?
Il reste beaucoup de mystère autour de cet homicide que l’instruction devra éclaircir dans les jours à venir afin de déterminer si meurtre il y a eu ou non.