Affaire Broeders à Remicourt: "J’ai paniqué", a dit l’accusé après avoir été amené devant la cour d’assises
Le procès de Julien Broeders a commencé avec 1 heure de retard: suite à son refus de comparaître, l’accusé a dû être amené de force devant la cour d’assises.
- Publié le 18-09-2023 à 12h01
- Mis à jour le 18-09-2023 à 13h56
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C’est ce lundi matin qu’a commencé, devant la cour d’assises de Liège, le procès de Julien Broeders, un Remicourtois de 32 ans accusé du meurtre de Didier Bada (57 ans) ainsi que de tentative d’assassinat et de viol sur une voisine octogénaire, le 2 novembre 2021 dans la soirée. Un procès qui devait débuter à 9 h du matin avec la lecture de l’acte d’accusation par l’avocat-général, Pascale Schils. Mais qui a commencé avec une heure de retard, l’accusé ayant refusé dans un premier temps d’être extrait de la prison de Lantin, où il est incarcéré depuis les faits. Amené "de force" devant la cour d’assises, Julien Broeders a répondu un simple "J’ai paniqué" au président Philippe Gorlé qui lui demandait ce qui s’était passé…
Elle ne savait pas que son voisin était mort de l’autre côté du lit…
Pendant plus d’1 h 30 ensuite, l’avocat général a soutenu sa version des faits, contestée depuis le début par l’accusé. Qui se serait donc présenté chez une octogénaire de son voisinage, qu’il connaissait bien pour avoir déjà effectué des petits travaux chez elle, avant de la violer, de la frapper violemment et à plusieurs reprises, et de quitter les lieux en la laissant pour morte. Probablement dérangé par le voisin de la vieille dame, appelé sur les lieux via le système de télévigilance auquel l’octogénaire était abonnée, l’agresseur l’avait roué de coups jusqu’à le tuer.
Le procès du Remicourtois Julien Broeders commence ce lundi devant la Cour d’assises de Liège: il risque 30 ans de prisonPascale Schils a détaillé les causes de la mort de Didier Bada ainsi que les multiples blessures de l’octogénaire, dont les jours ont à un moment été considérés comme en danger, mais qui a miraculeusement survécu aux coups reçus. Elle a également "listé" les séquelles qu’endure encore aujourd’hui la Remicourtoise: une perte de poids importante après les faits, des difficultés à utiliser une de ses mains, des problèmes oculaires. Et une énorme culpabilité quant au décès de son voisin venu lui porter secours ce soir-là. D’autant plus qu’elle ignorait qu’il était venu lui porter secours (probablement est-elle tombée dans le coma à ce moment), qu’il avait été tué et qu’il gisait à quelques mètres d’elle, de l’autre côté de son lit…
Il nie les faits depuis le début
Enfin, le casier judiciaire de l’accusé a également été passé en revue. Il fait entre autres état d’une condamnation à 2 mois de prison avec sursis pour des faits qualifiés de tentative de violences volontaires ayant entraîné des lésions corporelles graves ainsi que de deux condamnations de roulage et une pour conduite sous l’emprise de stupéfiants et d’alcool avec délit de fuite.
Que ce soit devant le juge d’instruction ou les enquêteurs et depuis presque deux ans, Julien Broeders a toujours nié avoir un quelconque lien avec les faits qui lui sont reprochés. Son interrogatoire, qui va suivre, va-t-il apporter des éclaircissements sur ce qui s’est vraiment passé ce soir-là ?