Le policier remicourtois a violenté sa compagne
Le policier avait saisi la dame par les cheveux, le cou et lui avait projeté la tête contre une porte en verre.
- Publié le 07-06-2023 à 10h59
- Mis à jour le 07-06-2023 à 11h09
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La cour d’appel de Liège vient d’accorder une peine de probation autonome de deux ans ou une peine subsidiaire de quatre ans de prison à un ancien policier qui a commis plusieurs scènes de violences conjugales à Remicourt. L’homme était, à l’époque des faits, domicilié dans cette commune mais ne travaillait pas à l’endroit. Dans le cadre d’une séparation, il a, à plusieurs reprises porté de violents coups à celle qui partageait sa vie.
Le 27 décembre 2018, l’ancienne compagne du prévenu a déposé plainte pour des coups reçus le 8 et le 26 décembre 2018. Elle a déposé deux certificats médicaux datés des 10 décembre 2018 et du 26 décembre 2018. Elle souffrait d’une plaie à l’arrière du crâne. Elle avait aussi plusieurs hématomes aux bras, à la cuisse gauche, au pied gauche. Elle avait également des traces de coups au visage.
Elle a expliqué que son compagnon lui avait attrapé la tête et l’avait percutée à plusieurs reprises contre une porte en verre. Dans le second certificat, le médecin fait état de plusieurs lésions à l’arrière du cou, sur les seins, sur l’omoplate, dans le bas du dos, sur le genou, le menton et la paupière droite. Ces lésions sont compatibles avec les faits tels que la dame les a expliqués.
Violence inouïe
En effet, son ancien compagnon l’a attrapée par les cheveux et par la gorge. Il lui a également pincé la poitrine à plusieurs reprises. À la suite de ces agressions particulièrement violentes, la dame a gardé des séquelles dues à un stress post-traumatique. Elle est restée en incapacité de travail pendant près de six mois. En appel, le policier a reconnu avoir commis les faits. Il a exposé que les faits se sont inscrits dans une période de séparation du couple. Il a admis avoir repoussé la dame et avoir provoqué sa chute. Une chute qui aurait entraîné une blessure à la tête.
Il a expliqué encore avoir démissionné de son poste d’officier de police, avoir suivi une formation et avoir retrouvé un travail. La cour a tenu compte de la gravité des faits et la violence déployée, mais aussi du mépris manifesté par le prévenu à l’égard l’intégrité physique d’autrui et sa qualité d’officier de police au moment des faits. Les magistrats ont tenu compte de l’absence d’antécédent judiciaire au moment où les faits ont été commis. Le parquet général avait requis une peine de 4 ans d’emprisonnement et une amende de 300€ sans s’opposer à l’octroi d’un sursis simple ou probatoire. Les magistrats ont estimé qu’une peine de probation autonome de deux ans avec une peine subsidiaire de quatre ans était de nature à sanctionner adéquatement les faits.