"Des riverains sonneurs d’alerte"
Le collège communal de Remicourt, lui, avait décidé de ne pas aller en recours contre la Région wallonne car cette dernière assurait qu’il n’y aurait pas de nuisance pour les riverains, selon le bourgmestre Thierry Missaire.
Publié le 09-12-2021 à 06h00
"Certains riverains sonneurs d'alerte parlent d'une usine de biométhanisation. Or, il s'agit d'une unité, rectifie-t-il d'abord. On est face à de la désinformation qui a pour but de semer un vent de panique dans la commune."
Et ce dernier d'assurer que le collège lui non plus ne veut pas que les riverains aient à subir des nuisances. "C'est pourquoi un plan de mobilité a été établi. Et on veillera à son respect en associant notre zone de police." Ce plan de mobilité devrait empêcher au charroi de passer par Hodeige et Pousset, en le déviant via un chemin de remembrement qui longe l'autoroute.
Thierry Missaire précise que "ce n'est pas la Commune qui délivre les permis. Elle peut par contre rendre un avis. Nous, nous avons rendu un avis défavorable pour ce qui concerne la mobilité. Qu'une unité de ce genre se trouve sur le territoire de Remicourt ou pas, ça ne change rien. Mais on ne veut juste pas qu'il y ait des nuisances liées au charroi".
«C’est une alternative au nucléaire»
Le mayeur dresse également l'historique de ce projet et le pourquoi. "Un privé, Biofexhe, souhaite s'implanter sur le plateau hesbignon. Pourquoi? La société a déjà un contrat avec les agriculteurs locaux pour cultiver du maïs sur leurs terrains, que Biofexhe loue. Ce maïs est exporté dans une unité de biométhanisation en Flandre. Une fois biométhanisé, il reste des déchets, non toxiques, qui se trouvent être des engrais riches, bien que naturels." Mais comme ces engrais sont considérés comme des déchets, ceux-ci ne pourraient dès lors pas repasser la frontière linguistique et revenir en Hesbaye. "Nos agriculteurs ne peuvent alors pas en bénéficier. Ils ont donc fait pression pour pouvoir récupérer cette source d'énergie pour leurs cultures", explique le bourgmestre.
Ce dernier précise également que le service de l'urbanisme de la Province de Liège a octroyé le permis car, "vu qu'il s'agit d'une alternative au nucléaire, puisque productrice d'énergie verte, il s'agit d'un projet d'intérêt général".