44 maisons: les riverains sceptiques
Certains sont mesurés, d’autres un peu moins. Mais la plupart des riverains s’inquiètent de l’ampleur du projet de 44 maisons de Prologe.
Publié le 29-01-2021 à 07h12
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Sur les réseaux sociaux, l’annonce du projet de 44 maisons unifamiliales entre les rues du Presbytère et Haute fait grand bruit. Pour la plupart des citoyens, ce projet dénaturerait la dimension rurale de la commune.
D'autres sont plus mesurés, mais des inquiétudes subsistent. « Nous habitons là depuis seulement deux semaines. Nous ne sommes pas remicourtois de base, intervient notamment Julien, qui habite à quelques dizaines de mètres à peine. Une des raisons qui nous a fait venir ici, c'est le calme. On n'était pas du tout au courant de tout ça.»
Il affirme même que cette nouvelle aurait pu peser dans la balance au moment de l'achat de leur maison. « On aurait peut-être proposé moins cher, par exemple. Je ne suis pas complètement contre le projet, mais j'ai l'impression que la densité est énorme. Ça me fait penser aux abords de Liège. Si on compte deux, voire trois voitures par ménage, je ne sais pas où on va les mettre. Ce n'est pas du tout en adéquation avec ce qui se fait dans le village.»
Un projet dans la lignée des précédents
Le côté «préfabriqué» des maisons l'interpelle également. Tout comme un promoteur immobilier de la région, qui préfère rester anonyme. « C'est très basique et répétitif, souligne-t-il. L'architecture est assez pauvre.» Mais pour lui, le projet n'est pas choquant. « Depuis le plan de secteur de 1981, Remicourt a eu beaucoup de zones à bâtir, c'était très, voire trop ambitieux, remarque-t-il. Je comprends les natifs. Mais cela fait longtemps que ce terrain est convoité. Et depuis Mélotte, Remicourt a toujours eu pour vocation de s'agrandir.»
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Deux points l'étonnent toutefois: une seule entrée envisagée dans le Clos alors que, selon lui, deux accès sont toujours recommandés et aucun bassin de rétention prévu. « Comme partout, chaque maison aura un drain de dispersion, c'est normal, mais sans bassin, comment l'eau va-t-elle imprégner le sol?»
La présentation du projet par la société Prologe, mercredi et jeudi, une vidéo mise en ligne (voir ci-contre), n’a pas vraiment apporté de réponse à cette question. Elle s’est d’ailleurs contentée du «minimum syndical», en dévoilant les différents plans du projet en… sept minutes!