« J’ai perdu 4 kilos en 90 minutes »
Plusieurs spectateurs qui sont allés voir la rencontre Mexique-Belgique de Coupe du monde 1998 l’ont dit depuis le début de cette série: il régnait au Parc Lescure de Bordeaux une température de fou ce 20 juin-là.
Publié le 31-05-2014 à 06h00
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«Pas une excuse pour expliquer ce 2-2 », avait assuré il y a quelques jours dans ces colonnes l’Orétois Philippe Vandewalle qui était sur le banc à ce moment.
Éric Deflandre a, lui, tout disputé de ce match. Et donne son explication. «On a joué sur le temps de midi et je me souviens très bien de la température qu'il faisait sur le terrain: 48°! La folie. D'ailleurs, après dix minutes de jeu, Franky Van der Elst avait demandé son changement! On a senti en fin de rencontre que les Mexciains avaient bien plus l'habitude que nous à ce petit jeu. On s'est d'ailleurs tous pesé après la rencontre. Moi, en 90 minutes, j'avais perdu quelque 4 kg alors que Marc Wilmots, lui, avait perdu 4,8 kg. Un record dans le groupe… Quand l'arbitre a sifflé la fin du match, on s'est d'ailleurs tous effondré et on s'est regardé en se demandant ce qui nous arrivait. On était simplement à bout de force… J'espère que les Diables n'auront pas sous-estimé ce paramètre. »
France 1998 ne rime pas qu'avec une élimination précoce après le petit nul contre les Coréens. «Qu'on avait sans doute sous-estimés et contre lesquels on a cru, après le but trop rapide de Luc Nilis, que ça irait tout seul » avoue Éric. 1998, c'est aussi cette anecdote dans le TGV parisien. «On arrivait sur le sol français quelques jours avant le début des hostilités, se marre Éric. Je prenais l'escalator avec deux autres coéquipiers lorsqu'une journaliste française m'a apostrophé. Micro à la main. C'était pour une radio locale en direct. Elle m'a demandé si je n'avais rien oublié dans mon sac. De but en blanc, je lui ai répondu: si, ma poupée gonflable. Et tout le monde a éclaté de rire. »
Justement, en parlant de poupée gonflable, les Diables n'auront pas leurs compagnes au Brésil. Demande de Marc Wilmots. Une bonne ou une mauvaise idée? « Bah, c'est sa décision et on doit la respecter, dit Éric. En 1998, cela n'avait posé aucun problème qu'elles soient avec nous. Là, les joueurs pourront toujours contourner le problème avec les réseaux sociaux. En 2014, on peut toujours rester en contact si on le souhaite.»