Une passation de pouvoir sans heurts

La cause? Un renversement de majorité historique dans la commune hesbignonne, dirigée depuis de nombreuses années par le PP. Un petit siège sépare les deux groupes: l’Entente Communale en compte 9 contre 8 pour le PS.

Un conseil calme

19h25, le groupe PS fait une entrée calme et discrète dans la salle. À 19h30, le conseil débute. Christian Vanderbemden, secrétaire communal, énonce les noms des élus de la commune, ainsi que ceux des conseillers suppléants. Jean-Marie Heyne, bourgmestre et président du conseil sortant, reprend ensuite la main et fait à son tour une déclaration. L'ancien mayeur, en plus de souhaiter un «travail fructueux aux conseillers», a rappelé brièvement le résultat des élections. «Les élections ont été serrées à Remicourt, 73 voix ont fait la différence entre les deux groupes, sur plus de 4000 votes.»

Premier frémissement dans la salle, mais aucun commentaire. Jean-Marie Heyne continue: «Le PS reste, dans ce conseil, le parti avec le plus de sièges». Une petite pique à l'adresse de la nouvelle majorité, une alliance entre MR, cdH et indépendants qui, séparément, ne comptent pas autant de sièges? Des murmures parcourent l'assemblée, mais personne ne réagit.

Après ce bref discours de l’ancien bourgmestre, les prestations de serment sont déroulées calmement et le conseil communal s’est poursuivi.

Une opposition constructive

Jean-Marie Heyne, bourgmestre sortant, endossera le rôle de chef de groupe de l'opposition. Un travail qu'il mènera dans l'intérêt de la population. À la fin du conseil, il explique: «Nous mènerons les conseils dans une perspective constructive et ce, dans l'intérêt du citoyen. Nous resterons très vigilants et nous défendrons les dossiers qui répondent à nos idées.» Des dossiers importants pour le social, notamment, que défendront les huit conseillers communaux socialistes.

Le nouveau bourgmestre, un peu stressé avant son premier conseil, confie qu'il a été aidé par le secrétaire communal, Christian Vanderbemden. Être bourgmestre, cela s'apprend. «Nous avons passé l'après-midi à lire les articles, notamment.» Thierry Missaire se veut ouvert et ne souhaite pas entrer dans les combats entre partis.

«Je ne tomberai jamais dans le combat idéologique, j'ai en effet des principes auxquels je ne dérogerai pas: ce sont les compétences et les vraies valeurs des personnes qui priment, pas les idées inhérentes à un parti.» Un climat d'ouverture serein, que le bourgmestre remicourtois espère mettre à profit dans les futurs conseils, et ce, durant toute la législature.