Les accidents avec des blaireaux augmentent: "Le problème, c'est qu’ils sont imprévisibles"
Ces derniers jours, deux accidents avec des blaireaux ont causé des dégâts à des véhicules à Ouffet. Ce type de fait est de plus en plus fréquent dans le Condroz.
Publié le 04-01-2022 à 07h05
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Deux clients qui demandent à être couverts suite à un accident avec un blaireau dans la journée du 1er janvier. L'assureur ouffetois Arnaud Massin n'est même plus surpris de voir arriver ce type de dossier sur son bureau. "Ce sont des faits que je croise de plus en plus dans ma clientèle, confirme-t-il. J'y ai d'ailleurs aussi été confronté à titre personnel il y a environ deux années. Et croyez bien que cela cause des dégâts assez importants au niveau du pare-chocs et du radiateur des véhicules. C'est quand même un animal assez robuste. Le problème est qu'il est imprévisible. On ne le voit pas arriver et il traverse subitement la route."
À écouter l'assureur, si le phénomène n'est pas nouveau, il est en progression manifeste à Ouffet et dans le Condroz en général. "Il suffit de regarder attentivement le nombre de dépouilles de blaireaux sur le bas-côté des routes, rapporte Arnaud Massin. Le blaireau n'a pas peur des zones plus urbanisées. J'en ai déjà eu un qui se promenait régulièrement dans mon jardin alors que j'habite en plein centre du village. Heureusement sans trop faire de dégâts."
Quant aux automobilistes concernés, ils seront attentifs au contrat qui les lie à leur compagnie d'assurances. "Si, en général, on couvre les heurts avec tous les animaux, certaines compagnies ne couvrent que ceux avec le gibier. La couverture est prévue dans l'assurance multirisques auto et sans franchise. Je conseille aux automobilistes victimes d'un heurt avec un gibier de toujours faire des photos probantes! Il faut pouvoir prouver à l'assureur que l'accident s'est déroulé avec un animal pour l'intervention de la petite omnium sans franchise." Les agriculteurs condrusiens, eux, se tourneront vers la Région wallonne pour une indemnisation suite à des dégâts causés par les blaireaux dans leurs cultures.
Tiens, tous ces dossiers en augmentation, ont-ils amené Arnaud Massin à entreprendre des actions pour gérer la prolifération des blaireaux (rappelons-le, un animal protégé) avec sa casquette, cette fois, d'échevin ouffetois en charge… du bien-être animal? "Non, non. Ce n'est pas de la compétence communale. Je laisse la gestion des blaireaux à la Région wallonne", termine, sourire en coin, l'Ouffetois.