Des instits d’Europe à Warzée
14 instituteurs venus d’Europe ont été accueillis à l’école communale de Warzée pour une semainesur le thème du jeu.
- Publié le 20-11-2013 à 06h00
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«Le Roi, la Loi, la Liberté!» C'est sur ces quelques notes de la Brabançonne chantée par les 80 élèves de l'école communale de Warzée que le projet Comenius a été lancé, le 4novembre dernier. Chef du projet «Comenius», l'école de Warzée a accueilli toute une semaine 14 instituteurs de 7 pays européens. Une semaine de partage culturel et de réflexions sur le thème des jeux dans la cour de récréation.
Quelques mots de Caroline Cassart, la bourgmestre, puis c’est Frédéric Brogiato, le directeur, qui a invité parents et enfants à rentrer dans la salle de gymnastique où chaque pays avait son stand: un souffle de vacances semblait avoir élu domicile dans le gymnase, où lukums et spéculoos faisaient concurrence aux images paradisiaques des différents pays.
«Bienvenue en Turquie!», sourient Sema et Cahit, plat de lukums et eau de Cologne à la main. « Chez nous, on accueille l'invité en lui versant de l'eau de Cologne dans les mains» explique Sema, dans un français quasi irréprochable. Tout droit venus de Safranbolu, dans le Nord-Ouest de la Turquie, les deux Turcs exhibent fièrement les images de leur ville, classée au patrimoine de l'Unesco.
Ioana, professeur de français en Roumanie, présente ensuite son pays, ses costumes traditionnels et ses bijoux faits mains. Sur la table de l’Italie trône pâtes, chianti, huile et pesto. Ce sont les photos de paysages inhabituels qui attirent le regard sur la table de la Bulgarie et de la Pologne, alors que l’Espagne a axé principalement son stand sur les saveurs culinaires du pays. Quant à la France, c’est Marseille qui la représente dans ce projet. Christophe et Frédéric, dont l’accent respire le soleil, expliquent aux enfants de maternelle l’organisation d’une journée dans leur école, photos à l’appui.
Au fond de la salle, la Belgique elle aussi a été représentée par les enfants de l’école. Régions, communautés et provinces dessinées, les enfants n’ont pas oublié Tintin, la famille royale ni même notre nouveau prix Nobel de Physique, François Englert qui trône fièrement à coté de morceaux de gaufres de Liège, de chocolat, de spéculoos.
Après cette mise en bouche culturelle, le programme des instituteurs a été chargé. Sept d'entre eux ont travaillé à planifier les mobilités pour les mois à venir. «Ce n'est pas une mince affaire, étant donné que les congés ne sont pas les mêmes dans tous les pays. Puis, vu que je pars systématiquement avec un enseignant, il faudra veiller à ne pas perturber le rythme scolaire des élèves» souligne Frédéric Brogiato, le directeur. Les sept autres ont donné 4 heures de cours chacun, une en maternelle, puis une par degré en primaire. «Cela fait 28 heures à caser dans un horaire…»
À la fin de leur séjour, même si beaucoup restaient emmitouflés dans leur manteau, les instituteurs d’ailleurs semblaient ravis d’être là, enthousiasmés par cette semaine de découverte belge.