Lara Spyrou, la nouvelle « boss » de l’école

Pas une école par défaut

Sa vision de l'enseignement professionnel ? Il est très clair… « Je refuse de considérer le professionnel comme une «porte de sortie», un second choix, une solution par défaut. Je me battrai pour prouver qu'on fait ici un enseignement de qualité, avec des professeurs et du matériel de haut niveau. Les élèves qui sont formés ici sont à la pointe. »

Son cheval de bataille : la discipline. «Il n'y a pas de place ici pour l'impolitesse, la violence et le non-respect. Je ne veux pas donner raison à ceux qui pensent que les écoles du professionnel sont des écoles de caïds. J'ai déjà fait un recadrage en début d'année auprès des élèves.»

Si la préfète a dû prendre de nombreux projets en cours, dont le chantier du garage, elle compte aussi lancer ses propres dossiers. «Je suis une boulimique du travail».

Deux logopèdes dans l’école

Un des projets qu’elle a voulu immédiatement mettre en place, à la demande de plusieurs professeurs, c’est l’engagement de deux logopèdes pour l’école.

Elles sont mises à disposition des élèves en difficulté dans la lecture et le langage, ceux qui souffrent de dysphasie, de dyscalculie, dysorthographie, dyspraxie, dyslexie… «Pour ne pas qu'ils décrochent, pour qu'ils restent dans le peloton», indique la préfète.

Les deux logopèdes sont actuellement en phase de repérage de situations à problème. Elles seront ensuite chargées d’intervenir en séances individuelles, mais aussi en classe, pour un encadrement le plus efficace possible.

Aucun doute, Madame Spyrou est emballée par ses nouvelles fonctions. Et son arrivée a visiblement créé une effervescence.

Pour cette rentrée, on a doublé le nombre d'inscriptions en première année. «J'ai rencontré beaucoup de parents. Ils ont peut-être senti un nouveau dynamisme.»