Marc Gielen, 30 ans de politique
Marc Gielen tourne la page politique. Il aura géré sa commune durant cinq mandats. «En bon père de famille», assure-t-il.
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Publié le 26-11-2012 à 07h00
Une page se tourne pour Marc Gielen (MR), bourgmestre d'Ouffet. Plus qu'une page, c'est même tout un livre qui se referme. Car l'Ouffetois a embrassé la carrière politique communale il y a 30 ans. Il aura participé à 5 législatures: 15 ans comme échevin et 15 ans comme bourgmestre. C'est en 1982 qu'il est élu échevin, à 26 ans seulement, quelques mois à peine après son mariage. «Un joli cadeau de mariage, en quelque sorte», sourit-il. Il gravira ensuite les échelons: second échevin en 1988, premier échevin en 1994 puis bourgmestre en 1998, à mi-mandat. «On avait conclu un passage de flambeau à mi-mandat avec Pierre Reginster». Il gardera le mayorat jusqu'en 2012.
Marc Gielen restera dans la tête des Ouffetois comme un bourgmestre qui a géré sa commune en bon père de famille. «J'ai toujours limité la fiscalité et les dépenses. Il n'y a jamais eu trop d'esclandre ici à Ouffet». On se souviendra aussi de lui comme un mayeur très présent dans sa commune: soupers, week-end moyenâgeux, carnaval, activités… Sans compter sa passion du football, un sport dans lequel il s'est investi depuis 35 ans au niveau local. «La buvette du foot de Warzée, c'est ma seconde résidence. C'est un véritable hobby, une soupape pour décompresser».
« Garder l’église au milieu du village »
C'est aussi un homme qui n'est pas attaché à tout prix au pouvoir, qui aime arrondir les angles. Aux élections de 2006, il se présente au milieu de la liste, pour assurer une unité, la cohésion d'une liste IC désormais rebaptisée Entente communale, suite à l'absorption du PRL. «Je voulais garder l'église au milieu du village». Il laisse ainsi la première place à Renée Lardot, mais sera tout de même réélu à la tête de la commune, avec un large soutien de la population.
Garder l'église au milieu du village, cette maxime résume à elle seule sa vision de la politique. «Durant les cinq mandats, le conseil communal s'est toujours déroulé dans une bonne ambiance, dans le respect, sans nom d'oiseau, ni coup bas politique. Majorité comme opposition ont toujours travaillé dans l'intérêt de la population.» En regardant dans le rétroviseur, l'ex-maïeur est plutôt fier de sa gestion politique. «On a gagné des sièges à chaque législature. De six conseillers EC sur 11, on est aujourd'hui passé à 11 sur 11. Le jackpot!» C'était aussi un investissement à 100%, de tous les jours. «En 30 ans, je n'ai jamais manqué un seul conseil communal».
Il y a quatre mois, alors que sa popularité était toujours au beau fixe, il a décidé de se retirer de la vie politique. Un choix difficile, mais imposé par son poste de directeur à l'APAQW qui ne permet pas un tel cumul de mandat. «Ma réflexion a duré trois mois. Mais je ne pouvais pas laisser tomber les 35 membres du personnel et à 57 ans, je devais encore travailler trois ans». Une décision ferme mais qui lui a filer un «sacré pincement au cœur» le soir des élections. Et maintenant? Une nouvelle page reste à écrire… «Je vais freiner la cadence et me consacrer davantage à la famille».