L’Orétoise Charlotte Daerden en Birmanie pour réaliser la bande-annonce du roman du Braivois Philippe Fiévet (photos et vidéo)
L’Orétoise Charlotte Daerden s’est rendue en Birmanie pour réaliser la bande-annonce du roman du Braivois Philippe Fiévet.
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- Publié le 29-08-2023 à 18h51
- Mis à jour le 29-08-2023 à 19h01
D’aventure en aventure, Charlotte Daerden, jeune photographe-vidéaste orétoise de 35 ans, s’est rendue en 2019 en Birmanie (Myanmar) pour réaliser la bande-annonce du roman du Braivois Philippe Fiévet: Ruby, une romance birmane, sorti il y a peu.
Le café fume et distille ses arômes sur la table des confidences, les couverts tintinnabulent. La taverne liégeoise où les deux complices nous racontent leurs voyages romanesques respectifs se retrouve alors projetée dans le pays aux mille pagodes. Et leurs péripéties pourraient être tout droit sorties d’un roman… Justement, celui du Braivois est un mélange, romancé bien sûr, de leurs expériences respectives dans ce joyau de nature et de culture (lire ci-dessous).
"Il est interdit de faire voler des drones", pourtant...
Et ce périple n’a pas été sans danger puisqu’en plus de la situation politico-militaire tendue dans le pays, Charlotte a pris tous les risques pour immortaliser cette contrée. "Il est interdit de faire voler des drones en Birmanie, informe-t-elle. Le mien, j’ai dû l’emporter en pièces détachées pour qu’il ne se voie pas dans mon bagage. J’avais d’ailleurs très peur à l’aéroport car la sécurité y est très rigoureuse. Je pense bien que je n’avais jamais été aussi stressée."
Mais heureusement pour le projet, la jeune femme a pu compter sur la discrétion et la complicité des Birmans pour filmer et photographier avec son drone, en catimini, les paysages impalpables de ce pays voisin de la Chine, du Laos, de la Thaïlande. "Mon guide et les habitants s’arrangeaient pour trouver des lieux reculés où le risque d’être vu avec le drone était plus limité, bien qu’il y avait des militaires un peu partout."
Et si, malgré la prudence, elle s’était fait prendre par l’armée, c’est la prison qui aurait été sa prochaine destination, comme c’est arrivé à des journalistes malaisiens en 2017, bien qu’ils aient ensuite été libérés. "C’est clair qu’on n’était pas super à l’aise quand on croisait les militaires."
L’ascension du mont Taung Wine à pieds nus
De Rangoun à Pa-an, en passant par Mandalay, Bagan ou encore les plages de Ngapali, des expériences marquantes, la photographe en a vécu durant ses deux mois d’aventures. Elle ne manque d’ailleurs pas d’évoquer son ascension du mont Taung Wine à pieds nus, "car on doit respecter cette montagne sacrée. On est parti à 4 h du matin, de nuit, sans voir où on marchait. On se faisait piquer de partout par des insectes…", se souvient celle qui est, notamment, la fille du bourgmestre orétois.

Autre souvenir, et non des plus agréables, c’est quand elle s’est aventurée seule sur une plage de Ngapali pour réaliser quelques clichés. "Je me suis retrouvée entourée de plusieurs jeunes, qui étaient drogués à l’opium. Ils me touchaient et essayaient de me dénuder." heureusement, Charlotte a pu se tirer de cette situation, "avec le sourire", mais ce fut une frayeur qu’elle n’oubliera pas de sitôt.
Au final, l’Orétoise, qui travaille aussi pour Paris Match Belgique, aura pris tous ces risques pour peu de chose puisqu’à la suite d’un bug informatique, la majorité de ses images ont été perdues. "J’ai pu en sauver et réaliser la bande-annonce mais j’en ai pleuré…"
Instagram de Charlotte: "charlymementomori".