Villers-le-Temple : le beurre d’Alain une nouvelle fois primé et en finale
La ferme Vandenschrick de Villers-le-Temple et la ferme de la Grande Chavée (Esneux) verront leur beurre concourir à la finale interprovinciale.
Publié le 13-06-2022 à 06h00 - Mis à jour le 13-06-2022 à 09h54
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Les palais des huit jurés du 7e concours des beurres de ferme au lait cru de la Province de Liège ont été soumis à l’épreuve de dégustation de 7 beurres salés ce samedi matin, entre plaisir gustatif d’un bon beurre et quelques notes d’oxydation, selon des critères qualitatifs stricts et bien définis dans une grille de cotation. Une sélection qui ne compte pas pour du beurre puisque les trois producteurs qualifiés participeront à la finale interprovinciale de Battice, le 1er septembre. Face aux beurres des provinces de Hainaut, Luxembourg et Namur plébiscités par leurs jurys respectifs.
La mutation du monde agricole et ses difficultés économiques se traduisent notamment par la disparition de nombreuses exploitations, voire l’arrêt de production de produits de transformation tel que le beurre.
Le concours, initié en 2016 par les Services Agricoles de la Province de Liège vise à donner une vitrine aux agriculteurs qui valorisent leurs productions et la diversifient. Détenteurs d’un savoir-faire familial et patrimonial, ils transmettent cet héritage de génération en génération. Alors que la Province comptait encore 16 producteurs il y a peu, le nombre se réduit. Mais cette année, deux nouvelles exploitations ont proposé leur beurre au concours.
Si la première place est allée à un lauréat déjà primé (Ferme Colyn à Herve), la Ferme de la Grande Chevée (Esneux), nouveau producteur en lice, se retrouve à une belle 2e place, synonyme de qualification pour Battice. Un coup d’essai transformé en beurre médaillé, comme pour le 3e, Alain Vandenschrick (Villers-le-Temple), habitué des podiums provinciaux en beurres « salés et doux » depuis la création du concours.
Le secret de la ferme de l’Abbaye? La maturité des crèmes
La production de beurre à la ferme de l’Abbaye (Villers-le-Temple) reste une histoire de générations. À 63 ans, Alain Vandenschrick représente la troisième. Il se partage entre le troupeau de Pie Noire Holstein et les cultures. Pour fabriquer son beurre vendu uniquement à la ferme, un seul secret (qui n’en est pas un) constitue la base de production, une fois par semaine. «L’alimentation. Mais je mise surtout sur la maturité des crèmes pour avoir un goût constant. Elles sont refroidies au fur et à mesure pour les bloquer. Si j’ai amélioré un peu, je n’ai jamais rien changé et ne changerai rien», insiste ce forçat du boulot. D’ailleurs, il n’ira pas à Battice. Pas le temps! Un regret pourtant. «Moins de fréquentation à la ferme malgré l’arrêt de production des fermes Dewez (Clermont) et Demoitié (Ouffet). L’effet Covid est retombé et j’avais pourtant espéré une hausse des ventes.»