Nandrin/Modave : le vignoble des Templiers plante 13 000 nouveaux pieds
Nouvelle étape pour le vignoble des Templiers. Christian Eymael a planté 13 000 nouveaux pieds en cépage blanc à Outrelouxhe.
Publié le 18-05-2022 à 06h00 - Mis à jour le 18-05-2022 à 08h39
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/JC463ZZU2ZHGLCIH4GTBQ6WRDE.jpg)
Christian et Sonia Eymael poursuivent l’aventure viticole en plantant 13000 nouveaux pieds de vigne à la limite entre Outrelouxhe (Modave) et Tihange (Huy), sur un terrain de 5 hectares, portant ainsi le "vignoble des Templiers" à 23000 pieds. La première vigne a été mise en terre en septembre 2021, sur le site du château de la Tour au Bois, classé, de Villers-le-Temple (Nandrin). Un moyen pour le couple, qui habite Villers-le-Bouillet, de vivre sa passion tout en valorisant le domaine familial, où habite toujours le papa. "J’ai prospecté pour trouver un second site intéressant, explique Christian Eymael. Il se trouve finalement à la limite d’Outrelouxhe, à 4 km du vignoble. Un terrain bien orienté. On a planté la semaine dernière 3 hectares de vigne, avec les mêmes cépages blancs ainsi que 5% de cépage rouge, pour tester. Ce sont toutes des variétés interspécifiques, plus résistantes. J’aurais aimé en planter plus, 15000, mais les viticulteurs font face à une pénurie de production de pieds." Avant la plantation, il a fallu abattre une vingtaine d’arbres et préparer le terrain. "Un gros travail." Reste à prier pour que la pluie arrive. " C’est un moment déterminant. C’est vital: les jeunes plants ont besoin d’eau. Si rien ne tombe d’ici la fin de la semaine, nous devrons arroser en acheminant par camion de grosses cuves de 10000 litres."
Mais il ne s’agit pas ici de la dernière étape de développement du vignoble. Le couple envisage une troisième et dernière phase de plantation en 2023 afin d’arriver à 40000pieds de vigne, soit l’équivalent d’une production de 4000 à 5000 bouteilles par an. " C’est le minimum pour que le projet soit viable, explique celui qui souhaite en faire une activité à temps plein, en vivre. J’ai encore des terrains en vue dans la région." Et la première vigne? Elle se porte bien. "On n’en a pas perdu de trop." Les premiers raisins sortiront l’année prochaine. Les premières bouteilles en 2024. Mais le travail s’annonce encore long. "Le plus difficile, c’est le désherbage: les mauvaises herbes se développent très vite. Il faut aussi faire face à un boom des prix dans les tuteurs et le palissage, +40 à 50%!" Il est urgent également de concrétiser le chai collaboratif (envisagé à Saint-Georges) qui permettra la vinification. " Il faut trouver des fonds." Mais le couple reste confiant et motivé, passionné par ce changement de cap professionnel. " Nous avons élaboré un solide business plan et nous maintenons la ligne conductrice ", conclut le Villersois.