«Le titre mondial d’enduro reste l’objectif»
Le rider nandrinois de 24 ans revient d’un stage de préparation près de Barcelone. L’occasion de tester son nouveau vélo d’enduro.
Publié le 16-04-2021 à 06h00
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Depuis le 1er novembre et cette dernière manche de la (courte) Coupe du monde 2020 de descente disputée à Lousa, au Portugal, Martin Maes ronge son frein. «En temps normal, j'aurais dû être de retour de Tasmanie», disait avec une certaine nostalgie le rider professionnel de 24 ans.
Mais, comme l’année dernière, le coronavirus en a décidé autrement et le fils de Patric a dû se contenter d’un stage de préparation du côté de Barcelone. Dix jours qui lui ont tout de même fait le plus grand bien. Sur le chemin du retour vers sa nouvelle maison sise à Nandrin, Martin a pris le temps de faire le point avec nous à l’aube d’une saison entourée à nouveau d’un grand point d’interrogation.
Martin, comment avez-vous géré ces cinq mois et demi sans compétitions?
Après Lousa, j’ai laissé mon vélo quelques semaines de côté, comme j’en ai l’habitude à chaque fin de saison. Cette fois, la coupure a juste été un peu plus longue…
Qu’avez-vous fait pour rester en forme?
Le vélo n’était jamais très loin (rires). J’ai aussi gardé la forme au maximum en pratiquant la course à pied ou en faisant de la moto. Mais de manière très décontractée, car il ne servait à rien d’être à cent pour cent trop tôt dans la saison vu que la Coupe du monde d’enduro cette année ne commencera pas avant le mois de juin.
Le 23 juin, vous devriez ainsi descendre à toute allure la vallée italienne de Val di Fassa, dans les Dolomites. Quels sont vos objectifs à un peu plus de deux mois de la reprise?
L’objectif reste le même que la saison dernière: remporter la Coupe du monde d’enduro. Je n’oublie pas aussi les championnats du monde de descente, où j’ai signé, en 2018, l’un des plus meilleurs résultats de ma carrière avec cette 2e place finale.
La saison dernière, par la force des choses, vous aviez davantage mis l’accent sur la descente au détriment de l’enduro, réduit pour vous à trois manches de Coupe du monde. Qu’en sera-t-il cette année?
Je n’ai pas encore établi mon programme définitif, car tout peut encore changer. En fonction de comment évolue la situation sanitaire, une course peut être postposée voire annulée. Mais une chose est certaine, je mettrai davantage l’accent sur l’enduro. J’aborderai la descente un peu plus en dilettante, avec surtout le besoin d’avoir davantage de compétitions que ce qui est prévu pour ces Enduro World Series.
Après une saison 2020 perturbée par la crise sanitaire mondiale, les organisateurs des Enduro World Series ont décidé de remanier le calendrier initialement prévu. Pouvez-vous nous en dire un peu plus?
Il y aura six destinations au total. Pour trois d’entre elles, les manches seront doubles. C’est notamment le cas de Val di Fassa, la première étape. On aura une course en milieu de semaine et une autre durant le week-end. Sur les six destinations programmées, il n’y a que Crans-Montana, en Suisse, que je ne connais pas. Si je préfère remporter une course plutôt qu’une autre? Non, pas forcément. De toute façon, si je veux devenir champion du monde, le plus important sera d’être avant tout le plus régulier possible.
Comment s’est passé votre stage de préparation?
Très bien. Nous étions avec tout le team du côté de Barcelone, à Santa Coloma de Farners plus précisément. Avec un bel ensoleillement, nous avons eu de superbes conditions de roulage. J’avais de bonnes sensations sur mon nouveau vélo d’enduro. Ce nouveau matériel est plus performant que l’année passée. Après quelques jours de tests avec le nouveau vélo, j’ai eu l’occasion, pour mon plus grand plaisir, de prendre part à une course où il y avait malgré tout de bons riders. Et je me suis classé 3e à l’arrivée. C’est de bon augure pour la suite. Mentalement, je me sens très bien. Physiquement aussi. Bref, tout est en ordre pour une saison qui, je l’espère, sera de feu!