Six mille festivaliers au Nandrin festival
Trois jours de musique réussis pour le Nandrin festival. Avec près de 6 000 festivaliers pour découvrir une affiche aux influences wave et pop-rock.
Publié le 20-08-2018 à 09h39
Le Nandrin festival semble bel et bien renaître de ses cendres. Alors que le bilan de la précédente édition était plutôt mitigé, le festival, cette fois, a pris le large embarquant avec lui près de 6 000 mélomanes. L'année dernière, les intempéries avaient quelque peu gâché la fête. «On essaie de relancer le festival depuis l'an dernier, mais on n'aime pas trop parler du passé, même si le festival a connu de belles années, confie Muriel Lombaerts, attachée de presse du Nandrin festival. On a surtout envie d'aller de l'avant.»
Ainsi, les festivaliers ont pu se reposer au soleil, étendus sur des chaises longues installées sur la pelouse de la place Arthur Botty. Ou immortaliser l'instant dans l'espace photo. Les nombreux enfants, casque aux oreilles, pouvaient se faire grimer par des maquilleurs professionnels. Des mascottes animaient l'espace et entre deux concerts, les mélomanes se ruaient sur les stands bouffe ou aux bars. Une petite pinte et c'est reparti sur les sentiers d'un line up aux influences wave et pop-rock. «On sent que les gens ont envie d'être là. Pour nous, c'est important de garder cet esprit de découvertes musicales. On reste également ouvert aux remarques des festivaliers.»
Vendredi soir, Front 242 enflammait un public «composé de fans de la première heure». Un groupe qui a pris part au festival à son heure gloire, tout comme Arno qui clôturait la fête dimanche. Samedi, alors que les fêtards suaient sur les sonorités effrénées, des joggeurs transpiraient eux aussi d'avoir atteint la ligne d'arrivée, celle-ci implantée sur le site du festival.
Émotion avec les Gauff’s
Tandis que le groupe hutois Elvis Black Stars prenait ses quartiers sur la scène «church», les fans du groupe Delta étaient déjà sur le qui-vive côté «hôtel de ville», où les sound check avaient lieu avant le concert. Un concert très attendu, vraisemblablement. Et le soir venu, place au Gauff’s, qui jouaient pour la première fois depuis le récent décès du membre fondateur Vincent Bleus alias Gus Bolin. On peut aisément imaginer l’émotion qui s’est emparée de ces artistes liégeois.

Pour vous, les Belges sont encore un public à conquérir. Quelles sont vos impressions face à celui du Nandrin festival?
Je suis vraiment heureuse de jouer ici. Quand je suis en Belgique, je respire. Les gens sont souriants, réceptifs, vivants, Chaleureux… Ce festival est à taille humaine et j’aime la proximité qu’on y retrouve. J’aime aussi cette diversité parmi les spectateurs.
Vous semblez prendre beaucoup de plaisir sur scène…
Quand je suis sur scène, j’aime séduire le public, lancer des regards et le mettre un peu «mal à l’aise». C’est mon petit kif. Car évidemment, en tant que chanteuse, on a envie de plaire et d’emmener les spectateurs dans son univers.
Quel chemin parcouru avant cette scène Nandrinoise?
J’ai grandi en Champagne-Ardenne et vis à Paris depuis mes 17 ans. J’écrivais et composais déjà avant la Nouvelle Star et à Paris, je jouais dans le métro. Il y a peu, j’ai pris part à la comédie musicale «Les 3 mousquetaires».
Des envies, des projets à venir?
J’ai plein d’idées et de chansons sous le bras. Ce type de festival permet d’ailleurs de sonder le public. À la rentrée, on va sortir un EP. On compte lancer un crowdfunding pour récolter des fonds, ceci permettra également de jauger le public.